Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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APPLICATION
Il faut remarquer encore que des points très-rapprochés offrent souvent des difficultés d'exécution très-variables. ainsi, il peut arriver qu'a côté d'une fosse creusée sans machine d'épuisement, une seconde fosse exige une machine
d'épuisement capable de faire mouvoir 2, 5 et même
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pompes de on',5o de diamètre. Quand le nombre des pompes doit être supérieur à 4, on est toujours conduit, à faire une seconde fosse à côté de la première, le creusement des deux fosses devant être simultané, au moins jusqu'à la craie très-consistante. Ces quelques mots suffisent 'pour rappeler que le creusement d'une fosse dans les terrains aquifères, est en général
le travail le plus difficile pour un ingénieur,. et on peut ajouter le plus pénible; surtout, quand au travail lui-même, on joint les préoccupations constantes qu'il donne. Aussi, est-ce un service à rendre aux ingénieurs que d'es-
sayer de vulgariser un système qui, sortant radicalement de la voie suivie jusqu'à ce jour, est arrivé à simplifier tellement le travail qu'il est cletenu élémentaire. C'est dans cette idée qu'a été rédigée la note suivante. Elle n'aura d'autre mérite que l'exposé exact des faits qui se sont passés à la fosse n° 4 des mines de l'Escarpelle. Écrite pour les gens du métier, il est inutile de décrire le système ordinaire de creusement des avaleresses ; mais il ne sera pas hors de propos d'exposer aussi rapidement que possible tous les faits qui ont conduit la compagnie de l'Escarpelle à abandonner le système ancien de creusement pour adopter le système à niveau plein, c'est-à-dire le procédé Kind-Chaudron. En 185 la Compagnie de l'Escarpelle ouvrit sa fosse n°3 (cette fosse est en exploitation depuis 1858) par le procédé ordinaire, dans des marais situés sur la rive droite du canal
de la Haute-Deule, et auprès de cette voie navigable, au point dit le Pont de la Deule. Malgré cette position au milieu des eaux, une Machine
DU PROCÉDÉ KIND CHAUDRON.
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d'épuisement à balancier, faisant mouvoir 4 pompes de o,5o de diamètre, avec 2 mètres de courses et io à 12 coups par minute, fut suffisante pour permettre de passer le niveau, malgré des difficultés assez sérieuses. Forte de ce succès, lorsque la Compagnie de l'Escarpelle eut l'idée, dix ans plus tard, c'est-à-dire en 1865, d'ouvrir une quatrième fosse à 1. 3oo mètres au sud de sa fosse n° 5, elle compta que sa machine à balancier lui permettrait de
passer facilement le niveau, surtout en observant que le plateau sur lequel elle plaçait sa fosse n° 4, ne présentait pas les difficultés apparentes de la position de sa fosse n° 3. La fosse fut ouverte le 20 juillet 1865. 8°',5o de sables coulants furent facilement traversés au moyen d'une trousse
coupante en briques et ciment, qui vint s'arrêter sur les argiles tertiaires. Une première trousse picotée fut placée à 9-,76 de pro-
fondeur, le cuvelage fut fait jusqu'au haut du puits et on suspendit les travaux d'enfoncement, jusqu'à la complète installation de la machine d'épuisement qu'on préparait. En lin décembre 1865 l'approfondissement put être repris. D'abord deux pompes de om,bo furent mises en jeu, puis quatre.Mars 1866 était arrivé, on était à 14.-,79 de profondeur, les argiles tertiaires devenaient de plus en plus mauvaises, à cause Cle,la quantité considérable d'eau qui les soulevait. Les quatre pompes de o,5o étant devenues insuffisantes, on en remplaça deux par deux pompes de put arriver ainsi à la profondeur de 15m, oi. Là, on ne fut plus maître des eaùx, avec le matériel existant. On fit des travaux
de consolidation à la machine d'épuisement, et le 2 juillet on mit en train, avec quatre pompes de o°',70 ; le balancier se rompit, une des flasques de ce balancier étant brisée depuis plusieurs années sans qu'on ait pu s'en apercevoir. 11 fut alors démontré qu'il était imprudent de tenter le passage, sans avoir deux lusses se prêtant mutuellement secours. On ouvrit donc une seconde fosse a.25 mètres d'axe en