Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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APPLICATION
axe de la première. Les sables furent passés avec autant de, succès qu'à la précédente, et sur cette nouvelle fosse fut établie une machine à traction directe de Jrn,Lio au piston et 3 mètres de course. Cependant on avait construit un nouveau balancier pour remplacer celui brisé, et les deux machines d'épuisement, purent fonctionner ensemble au mois d'août 1866. Il est inutile d'écrire toutes les péripéties de l'enfoncement des deux fosses, l'essentiel consiste à dire que malgré les difficultés dues à l'énorine quantité d'eau et au peu de consistance des terrains, l' enfoncernen t fut, fait sans aucun éboulement ni affouillement, jusqu'aux profondeurs suivantes: Pour la première fosse jusqu'à 18-,27; Pour la seconde fosse jusqu'à 25m,o9. Les coupes (fig. i et 2) des deux fosses indiquent suffisamment les moyens employés pour soutenir les terrains jusqu'aux-dites profondeurs. Au 23 août 1867, les deux fosses étaient aux profondeurs indiquées, les deux machines fonctionnaient au moyen de dix générateurs, la machine à balancier menait 4 pompes de o,5o ; la machine à traction directe menait 4 pompes
de 0,70 , ce qui correspond exactement à 12 pompes de o,5o dont 4 à 2 mètres de course et 8 à 3 mètres de
course. Ce n'était pas encore assez. On se trouvait donc en présence d'un cas exceptionnel. On examina ce qu'il y aurait à faire pour continuer l'enfoncernent par le même procédé : une nouvelle machine à traction directe aurait dû remplacer la machine à balancier. Dix nouveaux générateurs étaient indispensables aussi bien que quatre nouvelles pompes de on',7o en remplacement des quatre pompes de om,5o. La compagnie se recueillit, et, après conseil pris, il fut décidé en principe qu'on emploierait le procédé Kind Chaudron et qu'il serait d'abord appliqué au creusement de la seconde fosse commencée,
DU PROCÉDÉ K1ND CHAUDRON.
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Cet exposé succinct n'aura pas été inutile, si on a pu par son étude 1° Saisir toutes les difficultés qui se sont présentées; 2° Apprécier le temps perdu par toutes les manoeuvres qui ont dû être faites entre le 20 juillet 1865 et le 25 août 1867. Si l'on compare ces deux éléments au résultat obtenu, on verra que deux ans ont été employés pour amener la première fosse à lom,27 et la seconde à 25'n,o9. est vrai de dire que pendant ces deux ans plus de la moitié du temps a été perdu en travaux au jour, sans qu'on abordât le fond, mais pendant ce temps que d'inquiétudes pour la direction et que d'argent englouti malgré la plus stricte économie apportée dans les dépenses. Les chiffres suivants donnent une idée de toutes ces dépenses. Main-d'oeuvre
Transports Charbon. Bois.
Consommations diverses. Matériel
90.251,47 11.525.94 98.728,40 45.109,62 45.252,61 158.575,92 1127.242,96
Avant de se décider à l'emploi du procédé Kind Chaudron, la compagnie de l'Escarpelle fit visiter tous les tra-
vaux exécutés d'après ce système, c'est-à-dire les deux fosses de Péronne, celles de la Westphalie, dont une était encore en creusement à cette époque, et les deux puits de la concession de l'Hôpital dans le département de la Moselle.
Ces travaux placés loin du Tord sont trop peu visités, aussi le résultat auquel ils sont arrivés laisse-t-il froids ceux des exploitants qui se contentent d'en lire les comptes rendus. Mais quand on a vu, il est impossible de ne pas reconnaître que dans ce procédé se trouve la vérité, c'est-à-