Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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APPLICATION
DU PROCÉDÉ KIND CHAUDRON.
dire la manière la plus rationnelle de creuser un puits dans les terrains aquifères. On voit de plus que c'est le seul système qu'on puisse employer avantageusement, non-seulement dans le cas particulier de la compagnie de l'Escarpelle, mais toutes les fois
que les terrains aquifères dépassent l'épaisseur de 8o à oo mètres. En effet, l'examen attentif du système démontrera que son application est sûre à toute profondeur, que des terrains inabordables aujourd'hui, vont devenir d'un facile accès !
La visite de la compagnie de l'Escarpelle sur les lieux enleva ses dernières hésitations, et le 27 novembre 1867 elle entreprit la Préparation de l'application du procédé Kind Chaudron sur la seconde fosse qu'elle avait établie à son n° 4.
En choisissant cette fosse, la compagnie faisait preuve de
confiance dans la manière dont avaient été exécutés les travaux faits, et elle profitait du passage des sables, passage qu'il aurait fallu recommencer, si on avait été obligé de changer la position de l'axe de la nouvelle fosse. Deux objections se présentaient cependant pour motiver le déplacement de l'axe de la fosse. La première consistait dans ce que le fond de la fosse qu'on choisissait était pourvu d'un petit puits excentrique au premier, petit puits armé de deux croisures rigides en-
tourées de palplanches sabottées en fer. Ce petit puits avait toujours précédé l'enfoncement du grand, ce qui avait permis de faire ce difficile travail, sans l'ombre d'un éboulement.
Or on craignit un instant que l'enlèvement pénible et aléatoire de l'armature de ce petit puits, ne fût un obstacle sérieux au jeu du trépan, d'autant plus que l'excentncité de ce puits pourrait provoquer la déviation du trépan. L'ingénieur de la compagnie affirma que l'enlèvement de
l'armature, dont il vient d'être parlé, serait facile, et
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pensa qu'en manuvrant, dans le commencement du forage, avec certaines précautions, on ne courait aucun danger, relativement à la déviation du trou de sonde.
La bonne exécution du travail a donné raison à cette opinion.
La seconde objection provenait des dimensions restreintes que devait avoir la fosse future, puisqu'il s'agissait de son-
der dans une fosse cuvelée jusqu'à 22-,84 avec cercle inscrit de 4 mètres. La réflexion et la confiance, dans la réussite économique du nouveau système, devait mettre à néant cette seconde objection.
En effet, les difficultés d'exécution et le coût considérable de l'application de l'ancien système de creusement des fosses, ont été les seules raisons qui ont conduit à donner aux fosses un grand diamètre de A mètres et mêrne de 4-, 50.
D'après l'ancien système, il fallait ne faire qu'une fosse, et partant la faire assez grande pour qu'elle satisfit à toutes les exigences de l'exploitation, c'est-à-dire qu'elle fitt capable de donner passage i° A une grande extraction ; 2° A la ventilation et à la descente des ouvriers ; 3' Enfin, dans certains cas, à un épuisement au moyen d'une machine.
Mais il est facile de reconnaître que les fosses isolées de 4 mètres présentent deux inconvénients très-grands. i° Le compartiment qu'on crée pour le passage de l'air (Gohiau) est non-seulement d'un entretien coûteux; mais, de plus , malgré les soins les plus minutieux, il laisse toujours passer une quantité d'air considérable, au détriment de la ventilation des travaux. 2' Si un coup de grisou arrivait dans une fosse isolée, il y aurait peu de chances de sauvetage, le premier effet de Toms XVI, i869.
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