Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)

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APPLICATFON

Le tableau ci-dessus qui condense les travaux d'enfoncement au petit et au grand trépan, mois par mois, montre

que l'avancement des deux trépans a été à peu près le même par heure de battage, c'est-à-dire o,o757 pour le petit trépan et om,o765 pour le grand. On voit aussi que si 2 heures 24' ont suffi pour le curage de i mètre d'avancement du petit trépan, 1 mètre d'avancement du grand trépan a exigé ii heures 47' de curage. On jugera encore mieux de l'importance de l'opération

du curage, en calculant que si 2.644 heures et demie ont été employées au sondage par les deux trépans, 1.175 heures ont été nécessaires pour le curage. Le curage a donc employé moitié du temps nécessaire au sondage,

c'est-à-dire un tiers de tout le temps, en ne tenant pas compte des retards. C'est ici le lieu de faire remaquer que ces retards ont été insignifiants, car, si du chiffre 56o heures et demie qui les nombre on retranchait les fêtes, et certaines opérations in-

dépendantes du sondage, on verrait que les petits accidents ou réparations n'ont pas pris 200 heures sur les 4.38o heures, chiffre qui représente le total de la durée du sondage, c'est-à-dire o,o45 du temps, ce qui n'est rien. Quand le forage fut terminé, 5° La pose du cuvelage. c'est-à-dire quand le grand trépan de 3"',8o eût atteint la profondeur de 1 ml mètres dans des terrains imperméables, on se prépara à descendre le cuvelage, dont la fig. 4 représente les différentes pièces spéciales. Ces travaux furent terminés le 14 septembre, et on commença alors la descente proprement dite du cuvelage. Cette opération peut, au premier aspect, paraître difficile et même dangereuse, quand on sait que dans le cas particulier de la fosse n° 4, par exemple, le poids du cuvelage à descendre est représenté par 370 tonnes. Au moyen d'un procédé très-simple, M. Chaudron est parvenu à rendre la descente d'un cuvelage quelconque,

DU PROCÉDÉ KIND CHAUDRON.

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l'opération la plus facile en même temps que la plus sûre; le faux fond placé au-dessus de la boîte à mousse constitue procédé. Ce faux fond, en effet, rendant le cuvelage étanche par sa base, il est évident que lorsqu'il sera plongé dans l'eau, le cuvelage se comportera comme un bateau, c'est-à-dire qu'il flottera. Aussi, au fur et à mesure de la superposition des anneaux de cuvelage, est-on obligé de lancer de l'eau sur le faux fond, pour que la cuve puisse descendre. On comprend dès lors qu'un cuvelage de toute hauteur, et par conséquent de tout poids peut être descendu avec autant de facilité qu'un cuvelage très-court et partant relativement très-léger. Le faux fond porte en son milieu un tube à large section qu'on nomme tube d'équilibre. Cetube, qu'on allonge au fur et à mesure de l'enfoncement du cuvelage, a deux buts 1° Dans le cas des terrains ébouleux il pourrait arriver que pendant la descente du cuvelage, des éboulements

vinssent empâter la banquette sur laquelle la boîte à .mousse doit s'arrêter. Quand on redoute ce fait, on descend un grappin sous la boîte à .mousse, et, par le tube d'équilibre, on peut faire mance. Livrer ledit grappin au moment où la boîte à mousse va arriver au fond. Le nettoyage de la banquette est donc certain au moment opportun. Les travaux dela fosse n°4 ont démontré que la craie tenait

très-bien après le passage du trépan, il est donc probable que dans le Nord et le Pas-de-Calais, on n'aura pas besoin de faire usage du grappin pour balayer des éboulements. 2° Le second but du tube d'équilibre est d'établir une communication directe entre la surface et le dessous de la boîte à mousse. On comprend en effet que la résistance de l'eau empêcherait le jeu de cet appareil, au point où il doit se produire, c'est-à-dire quand la partie inférieure de la boîte à mousse arrive sur la banquette. Sans tube d'équilibre, l'arrêt de la boîte à mousse aurait lieu à un mètre au