Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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OU BANAL
MINES ET USINES MÉTALLIQUES Lileseher-Gebirg.
A partir du Florimunder-Gebirg , l'affleurement de la syénite et de la gangue est marqué par un très-grand nombre d'anciennes exploitations faites sur des minerais cuivreux oxydés, tantôt sur le contact de la gangue avec le calcaire, tantôt sur son contact avec la syénite, et surtout du côté de l'ouest par rapport à la masse de syénite centrale. Dans la profondeur, les gisements pyriteux restent intacts et pourront être exploités, mais dans un avenir trèslointain, par la continuation des deux grandes galeries Floimoncl au nord et Souwarow au sud. Benedikler-Gebirg (fig. 5, Pl. IX).
La mine d'où s'extrait actuellement presque toute la pyrite, surtout la pyrite en roche utilisée par la fabrique d'acide sulfurique de Mohlova, est renfermée dans le Benedikter-Gebirg, au sud du précédent et au nord de la vallée « Deutschestital. » L'exploitation a lieu par deux galeries superposées à 22 mètres de distance l'une de l'autre, dites Souwurow Oberbau et Souwarow Zubau Stollen.
L'espace compris entre la syénite et la masse
calcaire
ouest, espace qui est ici de plus de 2 o mètres, est rempli par une gangue quartzeuse, alumineuse et grenatifère, laquelle se charge de calcaire au voisinage de la masse calcaire, et est partout imprégnée de pyrite de fer, mélangée d'un peu de cuivre pyriteux. L'abondance de la pyrite va en augmentant depuis le calcaire, où la masse n'en renferme que 2 à 5 p. ioo jusqu'à la syénite, où la proportion est au moins de io p. ioo. Presque partout, d'ailleurs, la gangue est très-enrichie le
long de la syénite, et y forme des masses de dimensions
variables, où la pyrite est presque pure ou du moins assez condensée pour pouvoir être exploitée. Ces masses
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sont tantôt tendres à rabatage, lorsqu'elles sont chargées en argile et en pyrite magnétique, tantôt dures, quand elles sont chargées en quartz et en pyrite martiale. Le long de la galerie inférieure de Souwarow qui longe le contact entre la syénite et la gangue sur une longueur de 400 mètres, on a rencontré ces masses de pyrite sur les trois quarts environ de la longueur. Leur puissance est très-variable; elle va en quelques points jusqu'à plusieurs mètres. En moyenne, la richesse en pyrite pure peut être évaluée à I mètre de puissance sur la longueur de 5oo mètres, soit une section horizontale de 5oo mètres carrés. Le long de la galerie supérieure de Souwarow, à 22 mètres au-dessus de la précédente, on connaît, soit comme existant encore, soit comme ayant été exploitée, une longueur d'environ 20.o mètres avec une puissance moyenne de bonne pyrite supérieure à i mètre, c'est-à-dire une section horizontale d'au moins 200 mètres quarrés. Si l'on admet ce dernier chiffre pour la section horizontale à tous les niveaux du gisement jusqu'à l'aplomb de l'extrémité du Souwarow Zubau, on aura comme contenance par mètre de hauteur une masse de 200 mètres cubes, soit 800 tonnes de bonne pyrite renfermant au moins 75 p. loo de minéral pur.
La gangue pyriteuse pénètre quelquefois profondément dans la syénite, comme cela s'est présenté dans la partie du gisement où est l'exploitation dite de Saint-Jean-Évangé-
liste. Dans ce cas, la gangue est généralement très-riche en pyrite.
La pyrite exploitée renferme une certaine proportion de pyrite magnétique qui peut aller jusqu'à 25 p. ioo. Elle est autant que possible séparée par triage. On produit, outre la pyrite en morceaux, environ 25 p. ioo de pyrite menue qui, à.,la fabrique, est façonnéee en briquettes, après qu'on l'a arrosée de sulfate de fer ou d'acide sulfurique.
La pyrite de fer à acide renferme toujours à l'état de