Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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MINES ET USINES MÉTALLIQUES
OU BANAT.
Les grenailles de cuivre sont donc soumises alternativement à l'action oxydante de l'air, qui est d'autant plus active qu'elles sont maintenues à une chaleur modérée par le passage intermittent de la dissolution chaude, et qu'elles restent imprégnées d'eau acide, et à l'action de l'eau acide qui dissout le sulfate formé, révivifie les sur-
du premier raffinage, en partie pour être mélangées à l'acide sulfurique et repassées dans la caisse des grenailles. Le sulfate brut des rigoles est lavé à l'eau dans une caisse en bois doublée de plomb. On y traite à peu près 12 quintaux métriques à la fois. Ce lavage a surtout pour but de débarrasser le sulfate de l'acide libre qui s'y trouve ; il enlève en même temps une Partie des résidus argentifères
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faces métalliques et déplace l'air déjà désoxygéné. La réaction peut être rendue assez énergique par le chauffage du foyer ; mais en temps ordinaire ce chauffage est inutile, et on ne l'emploie guère qu'en hiver. La réaction simple suffit
pour la fabrication habituelle, et pour la dissolution en vingt-quatre heures de 125 à 15o kilogrammes de cuivre (annuellement 45o à 525 quintaux métriques ). Les grenailles de cuivre sont réduites peu à peu par l'action de l'acide à un très-petit volume : les résidus sont
entraînés lentement à l'état de poussière et de sable par la liqueur cuivreuse. On recharge du cuivre neuf tous les deux jours. La charge n'a besoin d'être refaite entièrement, et la caisse complétement viciée, que lorsque les rendelles sont usées, ce qui n'arrive qu'au bout de plusieurs mois. La dissolution qui s'écoule de la caisse est très-chargée en cuivre et encore très-sensiblement acide. On la laisse reposer dans le bassin où elle s'est écoulée, de manière à permettre le dépôt des résidus entraînés, et, quand elle est devenue claire, on la soutire et on la verse dans des rigoles de om,4o de largeur disposées autour et au milieu d'une des
chambres de l'atelier sur une longueur de circuit de 100 mètres. La dissolution s'y refroidit complétement, et il s'y fait un dépôt de sulfate de cuivre brut. On l'en retire de temps en temps, et on le dispose sur les tables qui longent les rigoles et sur lesquelles il s'égoutte.
Les eaux mères se rassemblent, au sortir des rigoles, dans un bassin de 5 mètres de longueur sur 1-,25 de largeur et de im,75 de hauteur. Elles sont reprises en partie pour être évaporées et concentrées, comme les eaux mères
entraînés mécaniquement par la dissolution, et qui s'était déposée avec le sulfate de cuivre. L'eau de lavage est recueillie dansdes bassins en plomb où les résidus entraînés se déposent, et se rend de là dans la caisse des eaux mères acides.
Le sulfate brut lavé est porté dans une caisse en tôle doublée de plomb, où il est dissous, soit clans l'eau pure, soit dans des eaux mères peu ou non acides provenant d'un premier raffinage. Cette caisse a 2 mètres de longueur sur l',20 de largeur et de i mètre de hauteur à une extrémité et tm,15
à l'autre ; le fond est légèrement incliné. Pen-
dant la dissolution, qui dure douze heures, les résidus qui étaient mélangés mécaniquement au sulfate de cuivre se déposent dans la partie inférieure- de la caisse. Après un repos qui a pour but de rendre le dépôt des résidus com-
plet, la dissolution chaude est décantée et envoyée aux cristallisoirs.
L'atelier contient vingt cristallisoirs simples de longueur,
1m,25
1",25
de
de largeur et.o,95 de hauteur, et quatre
cristallisoirs d'une longueur double. Le volume de chaque cristallisoir simple est de im48o et le volume total de 45 mètres cubes. Les cristallisoirs sont des caisses en bois doublées intérieurement de plomb ; chacun des simples renferme soixante bâtons ou lames de plomb sur lesquels se déposent les cristaux de sulfate. La cristallisation dure huit jours ; on recueille chaque fois clans un cristallisoir simple 2 quintaux métriques de