Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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NOTES ADDITIONNELLES.
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51.9
MÉTALLURGIE DU PLOMB.
M. Bbuhy doit paraître in extenso dans les Annales des mines,
NOTES ADDITIONNELLES AU MÉMOIRE SUR L'ÉTAT ACTUEL DE LA MÉTALLURGIE DU PLOMB.
Par II. L. GRUNER, Professeur de métallurgie à. l'École des mines.
je me borne à en extraire les données essentielles qui, du reste, différent très-peu de celles que j'ai déjà publiées. La galène d'Engis ressemble de tous points à celle de la Carinthie ; elle est pure, pauvre en argent, sans arsenic, ni antimoine, ni cuivre. Elle ne contient, comme cette dernière, qu'un peu de blende, de pyrite de fer et de calcaire. C'est le motif sans doute qui fit adopter le même mode de traitement.
Le mémoire que j'ai fait paraître, il y a quelques mois, sur l'état actuel de la métallurgie du plomb, m'a valu, de la part de plusieurs ingénieurs, des réclamations auxquelles je m'empresse de faire droit, et des rectifications que je suis heureux de pouvoir publier. Lorsqu'on compare divers procédés, s'appliquant à des minerais de nature différente, on court facilement le risque de ne pouvoir tenir un compte suffisant de l'influence que la diversité des éléments mis en jeu exerce sur les résultats de la méthode suivie. Et ce danger est surtout grave, lorsque les documents sur lesquels on se base n'ont pas tous le même degré de précision, ou pèchent par des lacunes plus ou moins regrettables. C'est là ce qui m'est arrivé à quelques égards, et je le prévoyais un peu, je dois l'avouer ; mais à moins de ne rien publier, il faut bien parfois se résigner, en pareille ma-
tière, à faire usage de documents incomplets, sauf à les rectifier dès que les circonstances le rendent possible. C'est ce que je désire faire en ,ce moment. De la Belgique j'ai reçu deux documents : un travail
très-complet sur l'usine à plomb d'Engis, par M. Bouhy, le directeur de la Nouvelle montagne, et une réclamation de M. Gillon, professeur de métallurgie à l'École des mines de Liége, au sujet de mes remarques sur le mode de traitement suivi à Bleyberg-ès-Montzen. Comme le travail de
On obtient directement le plomb doux marchand, sans affinage proprement dit, comme en Carinthie. Les charges du réverbère sont actuellement de 625 kilogrammes, au lieu des 55o à 600 kilogramrdes que j'avais indiqués.
La teneur moyenne du minerai est encore de 76 p. too comme jadis. Sur ce chiffre, on perd trois unités au réverbère proprement dit, ou quatre, lorsqu'on y ajoute le déchet dû au traitement des crasses blanches. La perte totale est, par suite, de 5,5 p. Io° de la teneur donnée par l'essai. L'épuisement des crasses blanches est plus complet que je ne l'avais dit. Leur teneur est ramenée aujourd'hui à 20 p.too, ou même en général à18 ou 17 p. ioo, et leur poids ne dépasse guère les 12 p. loo de la charge en minerai. Mais
aussi la température, pendant le ressuage, est-elle plus élevée que jadis ; on brûle 55o kilogrammes de houille par tonne de minerai au lieu de 5oo kilogrammes. Les crasses pauvres que l'on retire du réverbère, désignées à tort sous le nom de mattes, sont en réalité de véritables silicates, contenant à peine 1/2 p. too de soufre. Comme dernière rectification, je dois enfin signaler la suppression des carneaux à air autrefois établis au travers du pont. Leur utilité pratique a paru nulle. Quant aux frais de traitement, ils sont de 20 francs par tonne de minerai, dont : 9 francs pour main-d'oeuvre, et 7 francs pour la houille.