Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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NOTES ADDITIONNELLES.
5.22
MÉTALLURGIE DU PLOMB.
me semble plus aisé à conduire qu'un réverbère à deux, chauffes, et que les deux moitiés ne doivent pas toujours être également chaudes. Ensuite, tout en séparant le premier plomb pour le pattinsoner et l'épurer à part, n'y aurait-il pas avantage à ramener les résidus, au réverbère même, à une teneur moindre ? La perte totale ne serait-elle pas plus faible? Ici encore l'expérience seule peut prononcer. Qu'il me soit donc permis d'attirer sur ce double point la sérieuse attention des ingénieurs du Bleyberg. En tout cas, telle quelle, la méthode du Bleyberg donne des résultats remarquables et je vais, d'après les notes que m'a adressées M. Gillon, citer les chiffres précis qui se rapportent au travail de l'année 1867. Le four a les dimensions que j'ai indiquées. On charge une tonne par sole; chaque opération dure seize heures; par
suite on passe 5 tonnes par vingt-quatre heures et four, ou environ 1 000 tonnes par année. Une demi-heure après le chargement, le minerai est au rouge sombre ; on ouvre toutes les portes, sauf celle qui correspond au bassin de réception, et l' on brasse la charge presque incessamment pendant six heures. C'est la période de grillage. 1\11 bout de ce temps, la température atteint le rouge cerise, les matières se ramollissent et commencent à donner le premier plomb. On augmente progressivement le feu en laissant les portes fermées, on ne les ouvre que de demi-heure en demi-heure pour retourner le minerai. C'est la période de réaction; lorsque des fluides se mêlent au plomb, on les fige avec de la chaux ou de la sciure de bois, et les rejette dans le foyer. Ceci dénote pourtant, soit dit en passant, un excès de chaleur qui me semble peu favorable à la pureté des plombs. Au bout de quatorze heures et demie, on donne un coup
de feu d'une demi-heure qui amène la température au rouge clair et agglomère le reste de la charge ; puis on sort lesrésidus afin de les appauvrir au demi-haut fourneau.
523
On mêle aux crasses blanches ainsi obtenues les fumées des chambres de condensation. Le plomb brut qui en provient est soumis au raffinage, qui donne du plomb mar-
chand commun, valant 5 francs de moins par 100 kilogrammes que le plomb pattinsoné. Enfin les écumes de raffinage, réduites à part, fournissent un plomb dur à 15 p. 100 d'antimoine, que l'on vend pour des fabrications spéciales, au prix de 4o francs les 100 kilogrammes. Le plomb du réverbère contient 258 grammes d'argent à la tonne, tandis que les crasses blanches n'en retiennent que 24 grammes par tonne de plomb, soit environ 8 grammes sur les 145 grammes que renferme le minerai. On ne
perd donc de ce chef que 5 à 6 p. 100 de l'argent du minerai. La proportion d'antimoine dans les crasses blanches atteint 2 p. ioo. Le tableau suivant résume le travail moyen de l'usine en 1867. OpÉnATIONS.
PRODUITS.
Fusion au réverbère.
5246,5 de plomb d'ceuvre allant directe-
ment au pattinsonage 331k ,1 crasses blanches à 66,38 p. 100 de plomb, allant au demi-haut fourneau.
1.000 kil, de galène à 79 '34
p. 100 de plomb.
.
FRAIS.
francs. 13,80 (1)
Fusion au demi-haut fourneau. 3316,1 crasses blanches.. . 796,2 fuméesagglomérées 2436,81 plomb à raffiner, à47 p. 100 de plomb.
27,31 crasses de raffinage
(réduites à part)..
186,11 plomb dur à 15 p. 100 d'antimoine.
Agglomération.
0,63
796,2 de fumées.
Raffinage. 2436,81 de plomb brut.
9,35
.
.
"mm"" 21',51 plomb de crasses de raffina
Frais spéciaux par tonne de minerai. Total
0,88 24,66
(I) La consommation est d'environ 400 kilog. de houille, ce qui, au prix de 17,50 la tonne, fait 7 fr. pour le combustible.
En tenant compte de tout le plomb que renferment les