Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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MÉTALLURGIE DU PLOMB.
lavées à l'eau, et donnent, outre les grenailles et les oxydes lourds que l'on refond pour plomb, une certaine quantité d'oxydes légers qui se composent, d'après une analyse faite au bureau d'essai, d'oxyde de plomb, Et 0,558 d'oxyde de zinc, mêlé de traces de fer. De 0,6i12
1,000
Cette matière n'est donc pas du blanc de zinc, comme on le supposait. Malgré cela, combinée à 2 pour ioo d'huile
de lin, elle couvre et sèche assez rapidement. La nuance
est d'un gris jaune sale qui n'est pas flatteur ; mais ces poudres pourront trouver leur emploi dans la préparation des couleurs foncées.
8. Ce qui précède était écrit depuis trois mois, lorsque j'ai
reçu, de MM. Wedding et Briiuning, le rapport qu'ils venaient de publier dans le Journal des mines de Berlin, sur les nouveaux essais du Hartz (*). Ce travail confirme pleinement les prévisions ci-dessus exprimées. On peut, en juger par les détails suivants que je me hâte d'en extraire. Le procédé Cordurié est définitivement installé, nonseulement au Hartz, mais encore à Friedrichshiitte en Silésie; et la conclusion du rapport est que ce procédé doit être considéré comme un perfectionnement très-réel de la méthode de désargentation par le zinc. L'essai fait à Lautenthal (Oberhartz) sur 75o tonnes de plomb d'ceuvre a donné les résultats suivants Perte nulle sur l'argent, ou même plutôt léger gain, sur la teneur donnée par les essais. Déchet sur le plomb d'oeuvre de 2 ,976 p. loo, tandis que 0; (*) Zeitschrift (las BergIliillen und Salinenwesün, t. (1869), 2. livraison, p. 2:51.
NOTES ADDITIONNELLES.
535 par les méthodes d'épuration, usitées sur ies bords du Rhin,
la perte de l'argent avait été, comme je l'ai .dit ci-dessus, de 0,862 p. 100 et celle du plomb de 5,878 p. 100. Le déchet sur le plomb peut encore paraître élevé, mais il ne faut pas oublier que l'on traite au Hartz des plombs impurs, renfermant parfois jusqu'à i p. 100 d'antimoine et o,5 p. ioo de cuivre, en sorte que le déchet réel ne dépasse guère 1,5 p. 100. Quant aux frais, abstraction faite des déchets, on a vu que la désargentation d'une tonne de plomb d'oeuvre coûtait 26f,go, en se servant de la méthode des bords du Rhin ou plutôt 29',4o, d'après le récent mémoire de MM. Wedding et Brâuning, tandis que la méthode Cordurié ramène les frais à Enfin la pureté du plomb marchand est aussi satisfaisante que possible, car ce métal ne retient que de cuivre, 0,000052 d'antimoine, 0,000007 de fer, Pas de zinc. 0,000022
et seulement 6 grammes d'argent à la tonne, chiffres qui montrent un sensible progrès sur l'opération réalisée par le sel marin (Voy. les chiffres de la page 55o). Ajoutons que dans l'application du procédé Cordurié, aux usines du Hartz, on a introduit quelques modifications utiles à signaler. On a constaté d'abord que l'opération se faisait aussi bien avec de la -vapeur à deux atmosphères de pression absolue, qu'en se servant de vapeur à cinq atmosphères. Au Havre l'oxydation du zinc par la vapeur d'eau se fait dans une chaudière spéciale, pour ne pas ramener dans le plomb marchand l'argent des croûtes zincifères, qui peuvent rester attachées aux parois de la chaudière où l'on a pratiqué le zingage proprement dit. Au Hartz on enlève TOME XVI, 1869.