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MÉTALLURGIE DU PLOMB.

NOTES ADDITIONNELLES.

facilement toutes les croûtes, et l'on fait agir la vapeur dans la chaudière même où le zinc a été mêlé au plomb,

Le traitement des écumages, ou croûtes plombo-zincifères riches, a été modifié au Hartz, à cause de la cherté de l'acide chlorhydrique. Voici la marche qui a été adoptée. Les écumages zincifères sont liquatées, mais à une tem-

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sans que pour cela le plomb marchand retienne au delà de 5 à G grammes d'argent par tonne. De cette façon, on simplifie les installations et l'on réduit la main-d'oeuvre dans une certaine mesure. Mais les deux modifications les plus importantes, concernent l'oxydation de l'antimoine, et le traitement des écumages zincifères riches. Pour enlever l'antimoine au plomb désargenté on modifie ainsi la marche de l'opération. Le zinc est d'abord oxydé à la façon ordinaire, en faisant passer la vapeur d'eau pendant trois heures au travers du plomb pauvre zingueux, la chaudière étant couverte par le dôme en tôle. Lorsque le zinc cesse de brûler, on retire les oxydes, puis on abaisse de nouveau le dôme, mais en lais-

sant ouvertes les deux ou trois portes dont ce dôme est pourvu près de sa base. De cette façon l'air est aspiré et oxyde l'antimoine, à mesure que celui-ci est amené à la surface par le jet de vapeur qui brasse le plomb. Pour que l'oxydation ait lieu d'une façon énergique, il faut que le plomb soit maintenu au rouge comme pendant la période de la combustion du zinc. Il se produit alors de l'antimoniate de plomb, qui se transforme en litharge proprement dite, lorsque l'épuration est suffisamment avancée. Une heure suffit en général pour cela. On a constaté au Hartz, comme à l'usine de Saint-Louis (Marseille), que le simple perchage (poling), fait à haute température, épurait le plomb zingueux-antimonial à peu près aussi bien que la méthode Cordurié modifiée, dont je viens de parler ; mais il faut que le plomb soit chauffé au rouge, et alors le travail, fait à vase ouvert, devient insalubre pour les ouvriers ; les pertes de plomb sont d'ailleurs aussi plus fortes et la main-d'oeuvre plus élevée, en sorte que le poling ne saurait remplacer le procédé Cordurié.

pérature moins élevée qu'au Havre, afin d'y laisser plus de plomb. On s'arrange de façon à obtenir un poids d'é-

cumages liquatés s'élevant à 8 ou io p. ioo du plomb d'o3uvre soumis au zingage. La matière liquatée est ensuite

traitée au rouge par la vapeur d'eau comme au Havre, de façon à la transformer en 70 à 75 p. Ioo de plomb riche, contre So à 25 p. ioo d'oxydes plombo-zingueux argentifères.

Le plomb est coupelle à la façon ordinaire, et lorsque le

bain est au rouge intense, on arrête le vent et même le tirage, puis on place les oxydes riches sur le bain de plomb. L'oxyde de plomb détermine la fusion de l'oxyde de zinc,

tandis que l'argent se dissout dans le plomb. On redonne le vent lorsque la masse oxydée, devenue visqueuse par la chaleur, ne peut plus être entraînée par le courant d'air. Avec la proportion élevée de plomb, dont j'ai parlé, les oxydes renferment assez de litharge pour empâter l'oxyde de

zinc. Lorsque le mélange est suffisamment fluide, on décrasse le bain et la coupellation se poursuit à la façon ordinaire. Les crasses oxydées, ainsi enlevées, ne sont pas plus riches en argent que les litharges proprement dites qui se produisent après. On les repasse ensemble au four à manche

qui donne de nouveau du plomb d'oeuvre à désargenter. L'opération réussit sans perte d'argent, lorsque le zinc a été préalablement oxydé en entier par la vapeur d'eau. Si l'on portait les écumages directement sur le bain de plomb, comme le fait M. Roswag à Gènes, il y aurait des pertes d'argent lors de la coupellation par la combustion vive des vapeurs de zinc.

On se sert au Hartz, pour la coupellation, du four allemand. Si l'on voulait faire usage du four anglais, il fau-