Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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MINÉRAUX DU CHILI.
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MINÉRAUX DU CHILI.
qu'un silicate noir, provenant de la décomposition et désagrégation de certaines roches dioritiques que les vagues ramolissent continuellement. Je vais maintenant donner l'analyse de deux sables dont le premier a été recueilli par moi sur la plage de Papudo (située à une trentaine de lieues au nord de Valparaiso) et le second, provenant de l'embouchure du Rio de las Minas près de Punta Arenas m'a été envoyé par M. Schythe gouverneur de la colonie Chilienne du détroit de Magellan. PARTIE
PARTIE
magnétlque,
non magnétique,
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et amas de fer, aurifères ou sans or, que j'ai vus et examinés
jusqu'à présent dans le système des Cordillères de la côte
du Chili ne contiennent que du fer oligiste et du fer hydroxyde ou pyriteux, et les espèces titanifères sont trèsrares. Le fer magnétique est aussi rare dans ce système ; aussi ce sont toujours des galets et le sable grossier de fer oligiste, de fer hydraté et quelquefois (comme à Valdivia) de fer magnétique qui accompagnent les paillettes d'or natif dans les couches d'alluvions qu'on exploite pour or. Il serait ensuite inconcevable de quelle manière les vagues auraient pu réduire des 'masses de ce minerai très-dures et
très-tenaces à l'état de sables à grains fins et presque hem ogène.
Sable de Papudo. Acide titanique. Protoxyde de fer. Sesquioxyde de fer.
2,9 28,0 69,4
trace. trace.
Chaux Magnésie.
40,87 33,80 24,35 0,48
(0
Sable de Punta Arenas (au détroit de Magellan).
Acide titanique... . .......... . Protoxyde de fer Sesquioxyde de fer. Chaux Magnésie.
.
.
. .
.
19,2 29,7 49,7 0,9 1,0
22,8 15,8 61,5
(2)
(I) Cette partie non magnétique était mélangée avec 15 p. 100 de son poids
de quartz dont il a été impossible de les dégager par le lavage, et qu'on a éliminé pour le calcul. (2) On a éliminé de l'analyse S à 9 p. too de quartz qui se trouvait mélangé dans la partie non magnétique.
Je dois maintenant m'arrêter à faire quelques réflexions sur l'origine la plus probable de ces sables dont le gisement si étendu est le produit du mouvement des vagues. Et d'abord, proviennent-ils de la destruction de quelques
masses métalliques ou des filons de fer comme on en trouve dans la partie littorale des Cordillères de la côte et qui sont presque toujours aurifères? En d'autres termes, pourrait-on assimiler ces sables aux sables ferrugineux des alluvions dont on extrait l'or sur la côte du Chili et qui évidemment proviennent de la destruction des filons? Cette supposition n'est pas soutenable, car, d'abord, tous les filons
Il ne reste, par conséquent, qu'à attribuer l'origine de ces immenses dépôts de sables titanés, étendus sur les plages, qu'à la décomposition, à la désagrégation et au lavage de certaines roches de cristallisation dans lesquelles les deux fers titanes, le magnétique et le non magnétique,
auraient été disséminés en grains à peu près de même forme et volume que les grains du sable qu'ils constituent. Une de ces roches vient d'être découverte au bout d'une langue de terre qui avance dans la mer au sud-ouest de la baie de Papudo.
Cette roche est une masse granitoïde qui a tout à fait l'aspect d'une syénite ordinaire. Elle se compose de feldspath
orthose rougeâtre, de quartz incolore ou jaunâtre en petits
grains qui se cachent dans la masse du feldspath, d'un silicate noir à éclat vitreux qui paraît être de l'amphibole, et d'une autre matière noire qui s'y trouve disséminée en
particules très-petites, tantôt d'une manière tout à fait irrégulière au milieu de la masse, tantôt formant des taches dans lesquelles cette matière prédomine en quantité sur le
quartz et le feldspath. On n'a qu'à broyer la roche et la soumettre au lavage à l'eau courante pour se convaincre que toute la partie noire, lourde, celle qui résiste plus au