Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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courant d'eau que le reste de la poussière, se compose : 10 d'un sable à éclat métallique, attirable à l'aimant ressemblant au sable de la plage ; 2° de grains noirs métalliques de même aspect que les précédents, non magnétiques, et attaquables par les acides; 3° de grains noirs vitreux, inattaquables par les acides silicates. Deux morceaux de cette roche pesant environ i oo gram., étant broyés, et la poussière lavée à l'augette m'ont donné 2g,i8 de fer magnétique, enlevés au moyen d'un aimant;
1,75 de fer non magnétique, très-impur, mélangé de quartz, de grains feldspathiques et de silicate noir (amphibole).
Un gramme de cette poudre non magnétique, analysée de
la même manière que le sable de la plage a produit (1 o',829 de matière silicatée et de quartz inattaquable ; &,032 d'acide titanique; og, '19 d'oxyde de fer dosé à, l'état de sesquioxyde.
En calculant ensuite les proportions dans lesquelles se trouvent dans cette roche le fer titane magnétique et le fer
titane non magnétique, je trouve que pour
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p.
100
de son poids du premier elle renferme environ 0,2 p. 100 du second.
En soumettant à l'action de l'aimant 1125 grammes de sable lavé de la plage de Papudo, pris à un demi-kilomètre (*) A cause du quartz que je trouve toujours mélangé au fer titané, je me suis servi dans mes analyses de la méthode par le bisulfate. Je sursature la liqueur d'acide sulfureux et je répète avec les préci-
pités obtenus par l'ébulition l'opération de la fonte avec le bisulfate, observant du reste les précautions indiquées par M. Rose. Pour déterminer la proportion du protoxyde de fer, je fais bouillir le minerai bien porphyrisé avec l'acide muriatique dans un matras constamment rempli d'acide carbonique ; je refroidis la liqueur dans ce même matras sous le dégagement d'acide carbonique; je
précipite ensuite l'oxyde F'03 par le carbonate de baryte et je cherche l'oxyde FO dans la dissolution, etc.
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de l'endroit d'où j'ai retiré la roche, j'ai obtenu 585 gram. de fer magnétique, et 40 grammes de résidu non magnétique, duquel on doit retrancher environ 15 p. ioo pour les matières que l'analyse a reconnues comme inattaquables par les acides. Il me paraît donc démontré que tous ces dépôts de sable titanifère que la mer rejette sur les plages, proviennent de la décomposition et du lavage des roches qui doivent faire partie du système des roches de cristallisation de la côte du Pacifique.
Je n'ai pas encore déterminé le rôle que la roche dont je viens de donner la description, joue dans le système des Cordillères de la côte. Cette roche, probablement, n'est qu'une modification des masses syénitiqnes et dioritiques qui appartiennent au même système et qui traversent le granite proprement dit ; granite à deux espèces de feldspath, avec quartz et mica, elles sont faciles à se désagréger et forment la masse principale dudit système. Dans une excursion que je viens de faire à la baie de Concon où on trouve des quantités considérables de ces sables sur la plage, je n'ai pas trouvé la roche entièrement semblable à celle de Papudo, et je n'ai pas encore examiné les échantillons de plusieurs autres que j'ai apportés de cette excursion.