Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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RESSOURCES MINERALES
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En second lieu à la même époque, quelques fouilles furent tentes .à 500 mètres à l'est de l'église de l'llerm. En cet endroit se trouve un mamelon allongé suivant la direction de la vallée, formé de couches de grès entremêlé de bancs de marnes schisteuses, gris noirâtre, avec indices de lignite. Sa .direction moyenne est O. o° N. et son inclinaison à la surface de 800 au N.; par une excavation de 5 à 6 mètres de profondeur et autant de longueur, on a mis à découvert quatre ou cinq petites veines de .combustible, dont la plus épaisse avait on.12 à o°'.15 de largeur. Ces veines se renflaient et s'amincissaient tour à tour, puis finissaient par disparaître. Le lignite qu'elles ont fourni paraissait de bonne qualité; essayé à la forge, il a donné des résultats satisfaisants. Lignite de Labarre. - Un peu au nord du hameau de Labarre, à la base des grès qui forment le coteau boisé du pas de Labarre, 'des recherches de lignite ont été faites, dans le courant de l'année 1829; on creusa sur la glus grande pente d'une couche fie schiste alumineux un puits de 12 .mètres; la couche plongeait .au nord de 6o à 7o° et avait une puissance de 5 à 6 mètres; une crue d.eau et le fâcheux voisinage du ruisseau de Labarre fit abandonner ce travail.
Un peu plus tard, on commença un autre puits sur le même affleurement, c. ,. 20 mètres plus à l'est, qui parvint à la profondeur de 20 mètres. On trouva sur l'affleurement de la couche schisteuse de Labarre et dans sa partie la plus redressée, trois veines de charbon, qui 1-
atteignaient dès la surface jusqu'à om,15 d'épaisseur. Ce charbon de
bonne qualité, présentait deux variétés, l'une tendre, propre à la forge, l'autre duré, bonne pour le chauffage ordinaire. Le schiste qui sépare ces trois veines était lui-même très-chargé de veinules de charbon, ayant chacune de om,00r à om,002 d'épaisseur. Lignite de Vernajoul. - Deux recherches de lignite ont été faites
vers r820 à Vernajoul; elles sont au pied du coteau boisé qui sépare les vallons de Vernajoul et Loubières et dont les couches gréseuses appartiennent à la base de la formation nummulitique.
L'une d'elles, située sur les bords de l'Ariége et à son niveau, consiste en une tranchée superficielle où l'on apercevait de petites veinules de charbons brillant de om,or à °m'Oa d'épaisseur, accompagnées de schistes noirs luisants, et intercalées dans un grès jaunâtre micacé. La direction des couches est en ce point O. 25'N., leur pendage est de 65° au nord.
La seconde recherche a eu lieu à la Frau, en s'éloignant de la rivière et remontant le coteau du côté de l'Ouest; elle consiste en
DE L'ARIEGE.
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une tranchée verticale qui a mis à découvert une couche de o°.60 or°,8o, de schistes noirs, pyriteux, sans indice de charbon. Loubières. - Dans le vallon de Loubières, sur le côteau de grès éocène qui domine le village au sud, vers 1828, une recherche consistant en une tranchée de 5 à 6 mètres de profondeur et 3 à à. métres de hauteur a constaté, comme à Labarre et à Vernajoul, des veinules irrégulières et discontinues de charbon inexploitable. Baulou.-En'remontant à partir de Vernajoul, les coteaux boisés de grès éocène, on trouve, dans la commune de Baulou, plusieurs anciennes recherches pour lignite toutes antérieures à 182o. La première est au sud du petit hameau de Saint-Micolau, audessus d'une petite grange, sur le revers nord du coteau ; elle à
présentait, d'après M. Thibaud, en 1821, un tas de déblais de schistes noirs, réduit en poudre et provenant d'une galerie horizontale, faite de trente à trente-cinq ans auparavant, par M. de Levis ; cette galerie avait, dit-on, 8 à ro mètres de longueur; elle suivait une veine de charbon de quelques pouces d'épaisseur. A Lmo mètres plus loin du côté de l'Ouest, au Nord de l'église an-
cienne de Baulou et au quartier de Garrapel est une recherche faite près la crête du côteau sur un affleurement de schistes noirs visible sur une longueur de plus de 20 mètres. L'épaisseur de cet affleurement est de 5 à A mètres, la direction des couches est 0.25° à 5o'N. et le pendage de 6o" au Nord. Ce travail consiste en un puits ou galerie inclinée, percée dans le schiste, suivant sa pente. Près du jour, on aperçoit quelques veinules ou filets minces de charbon intercalés dans le schiste. Cette
galerie fut faite à la même époque que la précédente par M. de Levis; sa profondeur est inconnue. Plus tard, à diverses époques et assez récemment, quelques tranchées superficidles ont été tentées, sans succès, sur le même affleurement schisteux de Garrapel; le lignite s'y est toujours montré en veinules minces, irrégulières et sans continuité. Gabre (Mas-d'Azil).-lin peu en avant du Mas-d'Azil, on trouve, entre les métairies de Gayetères et Rieumajou, un petit gisement ligniteux complétement circonscrit, disposé en voûte légèrement plissée supportant les assises gréseuses de la formation nummulitique inférieure; il affecte la forme d'une ellipse allongée dont le grand axe, aligné de l'est à l'ouest, peut avoir un kilomètre, et le petit axe une centaine de mètres. Une grande tranchée, exécutée autrefois pour l'exploitation de schistes pyriteux et bitumineux pour alun, permet de reconnaître la succession des bancs.