Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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RESSOURCES MINÉRALES
DE L'AMUIE.
traces de minerai sur quelques autres points, où la bande métallifère est traversée par le chemin de Larcat à Châteauverdun au
calcaire ; les dépressions plus ou moins considérables que l'on
roc de Carul.
La mine du Pech est située dans le voisinage immédiat de la route impériale de Foix à Aix, à. 26 kilomètres de la gare de Foix. Les anciens miniers les plus bas de Larcat, sont à environ 150
mètres au-dessus de cette route, les plus hauts à 450 mètres ; pour amener leur minerai à la route, il serait nécessaire de les transporter à dos de mulets ou d'établir un chemin charretable ou toute autre voie économique de transport. Miglos. - Les calcschistes de Miglos contiennent comme à Château-Verdun des amas ferrifères sur lesquels on voit des traces de très-anciens travaux réouverts un instant vers 1835. Au Campet, les gisements d'hématite sont dirigés comme les couches S. 46° 0.; un percement de 70 mètres y fut exécuté en recoupe des couches calcaires et gîtes ferrifères ; à la distance de 6o mètres, on rencontra des traces d'une ancienne exploitation; les travaux furent abandonnés avant d'avoir atteint l'aplomb des grands effondrements de la surface qui, situés à une centaine de mètres plus à, l'est, attestent l'importance des anciennes fouilles. A Montagut dans le voisinage on mit à nu un petit amas de mi-
nerai noir légèrement pyriteux. Au Carbon, à la lisière extrême sud de l'amas calcaire, on reconnut un puits incliné ancien sur un amas de fer hydroxydé pauvre de i mètre de puissance. Dans l'amas calcaire de la Houlette et Camillos, sont des traces d'anciens travaux inaccessibles sur lesquels, aucune fouille récente
n'a été essayée. « Les minerais de fer du canton de Vicdessos ont été décrits « dans un mémoire spécial déjà publié dans les Annales desmines.»
Moniferrier et Montségur. - Dans la montagne qui s'élève au sud de Montferrier et aux deux tiers de sa hauteur, est la mine dite du bon minier, où on a mis à découvert vers 1808, par un tra-
vail en recherche de peu d'étendue, un filon de minerai de fer dont la direction générale paraît être du nord-ouest au sud-est, et l'inclinaison vers le nord-est de 70°.
La gangue du filon est une chaux carbonatée pure, concrétionnée, espèce de tuf cellulaire et une chaux carbonatée blanche, lamellaire. La puissance du filon est de 2 à 3 mètres, le minerai à l'état de fer oxydé noir, concrétionné (vulgairement hématite), ou
à l'état terreux de couleur jaunâtre ou rougeâtre, s'y trouve en masses indistinctes ui sont comme noyées dans la gangue
remarque à la surface du terrain, dans la direction de la tranchée du filon, indiquent que ce gîte de minerai a été jadis en état d'exploitation ; on trouve aux environs des scories provenant d'anciennes forges à bras. En traversant la montagne dont les pentes sont très-rapides et assez bien boiséeS, et descendant de ioo. mètres sur le revers oriental qui prend le nom de la namaillière, on voit l'ouverture et les traces d'une excavation qui est aujourd'hui encombrée ; elle a eu pour objet l'exploitation ou la recherche d'un filon de mine de fer hématite. Sur le même revers et à 1.000 mètres environ vers le sud de la anion précédente, est celle à laquelle on a donné le nom de Combe extraite; on y a pratiqué une excavation peu profonde annonçant un minerai analogue à celui du bon minier. De cette dernière mine on a extrait du minerai qui a été essayé autrefois avec succès à la forge de Délesta.. Les mines de Montferrier sont situées de 900 à 1.000 mètres audessus du niveau de la mer et 2 5o à 55o mètres au-dessus du village de Montferrier. 50 Dévonien.
Le minerai de fer existe dans les calcaires dévoniens tantôt à l'état d'oligiste, tantôt à l'état de fer carbonate ou fer hydroxydé ; dans ce dernier cas, il donne des mines importantes. A l'état d'oligiste, il se rencontre à I 30 illentegagne de Sérac, i° Montségur, au pied du château, Montferrier, au hameau de Peyrot, I
en nids et veinules sans importance.
Minières d'Alzein.- Le calcaire dévonien du plateau d'Alzein présente à son centre un axe horizontal dirigé sensiblement de l'est à l'ouest; de chaque côté de cet axe les couches se relèvent lentement pour prendre du côté du sud et du nord deux pendages opposés dont l'inclinaison maximum ne dépasse pas 30 à 35°; ce plissement n'a pas pu être effectué sans produire perpendiculairement à sa direction générale du sud vers le nord, un certain
nombre de fentes plus ou moins ouvertes, plus ou moins profondes et fort nombreuses; dans ces fentes sont des amas assez puissants de minerai formé de fer hydroxyde rouge, brun et par exception d'hématite brune, de fer carbonaté bien conservé ou transformé