Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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DE L'AtilÉGE.
RESSOURCES MINÉRALES 584 dans d'assez bonnes conditions; deux chemins charretables conduisent directement des mines à la gare de Foix, l'un par le col del Bouich, l'autre par la vallée de la Barguilliè-e; leur longueur est de i6 à .20 kilomètres ; le transport à la gare coûte environ
6° Trias.
Minerai de fer du grès bigarre. Entre Foix et Saint-Girons, sur la gauche de la route, le grès bigarré s'étend en bande mince et continue riche en minéraux, tels que cuivre gris, cuivre carbonaté bleu et vert, baryte sulfatée, manganèse et surtout fer oligiste cristallin. Ce dernier forme des amas en couches, parfois
5%00 la tonne.
Dans le courant des années 1866 et 1867, il a été expédié des mines d'Alzein aux usines d'Aubin de 55o0 à 4000 tonnes de minerai de fer pouvant avoir, en gare de Foix, une valeur moyenne de i à 12 francs la tonne. Encourtiech. La montagne dévonienne du Garié qui domine
considérables.
I. Le Gazai. Dans le voisinage du hameau de Gazai, commune de Montels, le grès bigarré contient plusieurs affleurements de fer oligiste rouge, sur lesquels aucune recherche n'a été encore com-
Encourtiech du côté du Nord, présente très-fréquemment des amas ferrugineux analogue aux affleurements métallifères de Bari-
mencée.
olé; ce sont des calcaires à surface rougeâtre contenant de la
chaux et fer carbonaté indistinctement mélangés de façon à produire des roches ferrifères pauvres; la cristallisation devient quelquefois plus grenue et la roche passe à un état saccaroïde comme à Rancie, riche en fer carbonaté avec gangue siliceuse; ces amas de calcaire ferrifères spathiques, paraissent énormes, leur lavage naturel par les eaux et le dépôt des produits lavés dans les fentes naturelles du sol produites par le plissements des couches, a donné lieu à plusieurs petits gisements alignés 0.10° à 20°N. pareillement à l'axe général du soulèvement du Garié. Des amas de même nature se rencontrent dans tous les calcaires de la rive droite du Nert, depuis Encourtiech jusqu'au Cabesses. Vers 1866 furent commencées quelques recherches sur de petits affleurements de minerai de fer situés vers l'extrémité orientale du Garié ; le filon tout d'abord très-mince était orienté O. 20°N., avec plongement nord de 55" en sens inverse des couches calcaires de la montagne, le minerai avait à peine 0m,20 d'épaisseur ; en pro-
fondeur, il augu,enta rapidement de puissance, ne tarda pas à avoir i mètre; il paraît s'accroître régulièrement en descendant. Les travaux consistent en plusieurs tranchées superficielles annonçant la continuité du gîte sur plusieurs centaines de mètres, toujours très-irrégulier et pauvre à la surface. Le minerai est forme de fer carbonaté largement cristallin, manganésifère, à gangue de chaux spathique; le fer carbonaté est parfois blond et pur, mais le plus souvent il est plus ou moins décomposé, brun, noirâtre et parfois même complètement transformé en fer oxydé à poussière rouge; il paraît pouvoir rendre de 50 à 45 p. 100 de fer ; la qualité en est bonne, mais il est pauvre.
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Aux Icards, est une mine de manganèse exIL Les Icards. ploitée depuis plusieurs années; au mur et du côté de l'est sur le versant du coteau manganésifère qui fait face au Gazai, on voit enclavés dans les grès et poudingues, une série de petits amas en chapelets, d'oligiste rouge cristallin ; leur direction générale est leur pendage de 3o à. 35° au nord, ces amas très-irréguliers atteignent rarement plus de 5 ou 4 mètres en direction, et i mètre de puissance ; ils sont concordants avec les couches de grès en-4
caissantes et se poursuivent sur une longueur d'environ t 00 mètres.
A 5oo mètres plus à l'ouest sur la rive gauche du ruisseau qui descend aux Icards est un bel affleurement de minerai de fer oligiste, les grès paraissent plissés et contournés dirigés 0.40° S., avec plongement nord de 45 à 50'; le minerai est disposé en amas discontinus de 12 à 15 mètres de long atteignant parfois une puis-
sance de C,5o, il est fréquemment mélangé de grès rougeâtre et argile; dans l'intérieur de morceaux cassés, triés avec soin, il n'est pas rare de trouver des cavités ovoïdales, remplies de terres rougeâtres, qui trompent sur la véritable teneur; il contient, en outre, de la baryte sulfatée disséminée en petits cristaux dans toute la masse dont le poids s'élève assez fréquemment à 2 et 3 P. 100; des tranchées assez considérables ont labouré le gîte.
III. Les Andreaux. Plus à l'ouest entre le ruisseau des bards et le ravin des Andreaux, en face de la métairie de ce nom, est un affleurement de fer oligiste sur lequel a été exécutée une petite galerie à travers bancs de 5 à 6 mètres qui a recoupé 1 mètre de minerai toujours baryteux; la baryte paraît mélangée moins intimement que dans le chantier précédent, et pourrait peut-être être séparée par cassage et triage à la main. A partir de là vers l'ouest, l'affleurement est presque continu