Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)
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THÉORIE DES 'VANNAGES
DE TRACTION MINIMA.
teur, quel que soit le mode suivant lequel il procède, il est justifié quand la profondeur d'eau devient un peu considé-
dangers sérieux. Cette disposition, à la vérité, exige une plus grande dépense de guides et de cornières, mais en revanche elle assure par cela même une plus grande solidité pour les poutres verticales que l'on peut, dès lors, alléger dans une certaine mesure. De plus les tôles horizontales qui servent de base à chaque étage de vannes ont pour effet de contreventer ces parties latéralement, évitant par là qu'elles ne viennent à flamber sous l'influence des efforts transversaux.
rable par un grand nombre de motifs parmi lesquels il suffira d'indiquer les suivants Il diminue l'effort à développer pour produire l'ouverture cornplèle, en scindant l'opération en plusieurs autres distinctes (*).. Il le réduit.de même, à égalité d'ouverture partielle, en permettant d'extraire seulement une vanne dans le haut, ce qui suffira ordinairement, au lieu de soulever tout l'ensemble de la hauteur voulue, quelle qu'elle soit, pour vider par la partie inférieure (**). Cet écoulement superficiel lui-même est préférable pour les étangs poissonneux à celui que. donnent les vannes de fond. Le fractionnement, en composant le barrage de plusieurs parties indépendantes, fournit un moyen, très-simple pour
la fabrication, d'en proportionner la résistance aux pressions qu'elles auront à supporter en les formant de fers différents; sans quoiil faudrait employer des montants à profil courbe ou mettre dans le haut un grand excès de matière coûteuse et encombrante. Il permet encore, en plaçant les vannes dans des plans parallèles, d'assurer leur indépendance ; de telle sorte que si l'une d'elles vient à se trouver coincée dans ses glissières, il reste néanmoins possible de lever celles qui lui sont inférieures, et d'éviter par là des inconvénients et même des (*) C'est là un point d'autant plus essentiel qu'on ne peut utilement songer, pour diminuer cet effort, à l'emploi des contrepoids, attendu qu'indépendamment du surcroît de dépense que nécessiterait une pareille masse métallique, elle ne permettrait d'équilibrer que la pesanteur qui garde une direction constante, tandis que le frottement change de sens avec le mouvement. Or ce dernier formera ici à lui seul la plus grande partie de l'effort. (**) Pour réduire encore l'étendue de cette levée dans l'usage journalier, il sera bon de disposer la vanne supérieure de l'une des
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Il faut s'attendre en effet à voir se développer de semblables actions en raison de la dissymétrie lorsque les vannes se trouveront ouvertes dans une travée et fermées dans l'autre, ne chargeant ainsi qu'un seul côté de la tête des doubles T. Remarquons d'ailleurs que ce détail d'exécution n'est au fond nullement nécessaire pour le principe même du fractionnement, et qu'on pourra, si on le préfère, laisser les vannes dans le même plan. On arrivera enfin par là à restreindre la hauteur des glissières hors de l'eau à une hauteur commode, celle d'un parapet par exemple, tandis qu'avec une vanne unique elle devrait être égale à la profondeur, ce qui occasionnerait un notable excédant de dépense, un grand encombrement, et un accroissement considérable du travail d'extraction. Cette réduction n'offre aucune difficulté si toutes les vannes sont indépendantes, et elle reste encore possible, lors même que l'on tiendrait à les laisser dans le même plan. Il suffira pour cela de les sortir au fur et à mesure de leurs guides. travées verticales en forme de persienne analogue à un tiroir Farcot ; de telle sorte que par un très-faible mouvement elle se
trouve entièrement ouverte sur la moitié de son étendue. En commandant cette vanne par une tige filetée, on arrivera à régler trèsaisément avec une grande précision l'écoulement des eaux dans des conditions où il serait difficile d'installer des vannes Chaubart capables de produire spontanément cette réglementation. M. La Hougue, ingénieur des ponts et chaussées, a déjà réalisé cette idée en établissant une vannette à double orifice pour des portes d'écluses placées dans son service.