Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)
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EXPÉREENCES SUR LE GRILLAGE
DES BLENDES ARGENTIFÈRES.
beuses s'imposait d'une manière absolue ; le plomb, tou-
La désargentation des oxysulfures restant avec ses diffi-
jours un peu associé aux blendes, avait en majeure partie
cultés, moins leur plus forte teneur, on se rejeta sur un autre côté de là question. On remarquera cependant qu'a
accompagné l'argent; niais il.est évidemment en proportions trop faibles pour faciliter quoi que ce soit. On chercha alors à enrichir davantage les oxysulfures,
la condition 'd'avoir à proximité une usine à plomb traitant
et à voir si un seul grillage suffisait à amortir les pro-
priétés absorbantes du calcaire. On fit donc plusieurs grillages successifs ei.1 employant toujours les mêmes grains ..
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On put remarquer que le transport de l'argent s'opé-
des minerais siliceux, ils fournissaient une solution fort acceptable, moyennant quelques précautions et tours de ' main bien faciles à prévoir et à acquérir. On eût alors vendu les blendes grillées, c'est-à-dire ayant perdu de leur poids mort, en réservant l'utilisation des soufres si elle
rait encore, avec moins de netteté cependant après quelques opérations, et obtenir des oxysulfures tenant 5oo grammes d'argent aux 100 Le procédé fut ensuite appliqué sur une échelle presque industrielle, et les grillages opérés dans un four à réverbère de grandes dimensions ; il fonctionna assez régulièrement. Néanmoins l'écrasement par le rable d'une assez forte proportion de calcaire qui était par lui-même peu résistant causait une certaine perte d'argent qui restait ainsi avec les minerais. A l'air très-humide quelques grains venaient aussi à fuser et on devait tamiser les oxysulfures pour les débarrasser des poussières avant de les employer de nouveau. La sole du four se recouvrait en même tenips d'un enduit ferrugineux ass'ez riche en argent. . Le contact de l'oxygène est indispensable au transport de l'argent et tous les essais dans le sens des calcinations n'ont pas donné de résultats favorables. On vérifia ensuite que ce ne fût pas seulement l'argent de ces minerais qui subît ce déplacement, et on grilla au
langée par avance aux minerais humides, et la solubilité du sel permet en facilitant sa répartition égale d'en employer un très-faible 'poid s : 5 p.100 de cristaux de soude
four de coupelle des mélanges enrichis avec du sulfure d'argent précipité ; le métal fut presque entièrement retrouvé dans les oxysulfures. On soumit à la même opération divers minerais argentifères, entre autres des minerais des Sallanches, de l'Altaï et des Jamesonites ; les résultats furent négatifs et pour ces dernières surtout l'opération est. presque impraticable vu la tendance à l'empâtement.
dans ses réactions, ont une grande tendance à passer à l'état de chlorure. Disons en passant que clans un autre ordre d'idées nous avons pu chlorurer presque intégralement l'argent des galènes et que nous n'avons pu nous apercevoir des difficultés qu'ont éprouvées I«. Durocher
était rendue possible ; et, malgré les composés sulfurés, les usines à plomb auraient sans doute« payé l'argent des oxysulfures à un taux convenable. On voulut cependant trouver mieux et on essaya le carbonate de soude comme agent de préservation. On voulait
chlorurer, simultanément ou par une opération spéciale, et tâcher de réaliser ainsi l'argent d'une manière plus immédiate. On l'employa, soit en dissolution, soit en poudre mé-
suffisent très-bien à une préservation complète de l'argent. Nous n'avons éprouvé pour chlorurer l'argent et le plomb aucune des difficultés qui ont, croyons-nous, arrêté quelques usines lorsqu'elles ont voulu opérer sur des blendes. On peut chlorurer dans le four de grillage ; seulement, sa
température étant plus élevée, il y a perte d'un peu de chlorure d'argent et il est préférable d'avoir recours à un autre moyen. L'argent et le plomb, ,qui l'accompagne le plus souvent
et Malagutti.