Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)
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EXPÉRIENCES SUR LE GRILLAGE DES BLENDES ARGENTIFÈRES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
En projetant le minerai rouge à sa sortie du four de grillage dans de l'eau tenant 5 p. ion du poids du minerai, de sel marin, ou quantité analogue d'acide chlorhydrique on
TERRAINS.
chlorure la majeure partie du plomb et de l'argent. On
EXTRAITS DE GÉOLOGIE.
arrive au même résultat en mouillant le minerai avec suffisante proportion d'eau salée et chauffant dans une cornue
Par MM. DELESSE et DE LAPPARENT.
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coulante; seulement l'opération exige quelques précautions, surtout avec un tuyau de diamètre un peu fort ; l'agglomération ralentit ou arrête la descente, et quand ensuite on la provoque, si les parties encore mouillées arrivent dans une portion trop chauffée le dégagement de vapeur vide le tube et l'opérateur peut être cruellement brûlé. En tous cas il faut pour ces opérations fort peu de combustible et l'influence de l'ouvrier est presque nulle, ce qui nous semble une excellente condition au cas de produits. d'une valeur aussi élevée que l'argent. Seulement la chloruration n'obvie naturellement pas aux imperfections du grillage et c'est toujours le plus sérieux écueil à redouter. i OU 2 p. ioo de sulfures sont bien peu de chose et suffisent cependant à faire perdre une forte proportion d'argent qui reste avec les résidus et ne peut guère être recouvrée. Les recherches devaient être conduites plus loin, et malgré les difficultés et inconvénients de la voie humide c'est vers elle que toutes nos réflexions nous faisaient incliner; mais des changements fort notables dans les propositions des acheteurs, après communication des résultats cidessus, enlevèrent à ces études leur intérêt immédiat ; elles furent donc réservées à une nouvelle occasion. Qu'il me soit permis en terminant ces notes de témoigner à MM. Gruner et Malagutti toute notre gratitude pour l'obligeance avec laquelle ils nous ont aidés de leurs conseils et soutenus de leur expérience. Riom, avril 1869.
Nous nous proposons de résumer sommairement les principaux travaux de géologie qui ont été publiés en i868 et 1869. Comme l'année précédente, ces extraits se composeront de deux parties,
les terrains et les roches. Les terrains ont été traités par M. de Lapparent et les roches par 114. D elesse.
PIM IMRE PARTIE. TE RRAINs. TERRAINS PALÉOZOÏQUES.
Terrains antérieurs au terrain silurien. PYRÉNÉES. M. Garrigou (,) a annoncé l'existence du terrain antésilurien dans les Pyrénées. L'auteur a d'abord constaté qu'un terrain, encore sans fossiles, formé de schistes ardoisiers, de gneiss et de granite, passe sous le silurien supérieur dans l'Ariège et la Haute-Garonne. Ce terrain, orienté O. 12" N., est considéré par M G arri g ou comme le représentant du terrain silurien inférieur. Au-dessous de ce système on observe un granite à mica noir avec des couches de schiste et de calcaire, le tout dirigé 0.4o° N.
(I) Bulletin de la Société géologique, XXV, 97.