Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)
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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
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plus septentrionales et que 3, au contraire, descendent aujourd'hui plus bas vers le sud. Le crag à mammifères du Norfolk paraît à M. Prestwi ch être l'équivalent du crag rouge, avec lequel il n'est jamais en contact. La différence des deux dépôts proviendrait des conditions particulières dans lesquelles ils se sont produits et, notamment, de ce que les formations littorales et saumâtres prédominaient dans le Norfolk.
MM. SearlesWoo d et Harme r (1) se s'ont également occupés des dépôts des côtes de Norfolk et de Suffolk (2). Ils pensent, comme M. Pr estvc ich, que les dents et les mâchoires de mammifères terrestres qu'on trouve dans le crag fluvio-marin de Norwich et dans les couches de Chillesford ne représentent pas la faune du
dépôt, mais sont des débris remaniés, provenant d'une couche plus ancienne. En outre, et ce résultat s'accorde encore avec ceux
de M. Pr estw lob, ce crag fluvio-marin, tel qu'on l'observe à Thorpe et à Bramerton, serait contemporain de la partie supérieure du crag rouge. En définitive, la série du crag supérieur comprendrait, de haut en bas, les trois assises suivantes o° Argile de Chillesford;
2° Sables contenant le crag coquillier de Chillesford, d'EastonCliff et d'Aldeby; couche supérieure de Bramerton; 5° Crag rouge et crag fluvio-marin. Les dépôts postérieurs à l'argile de Chillesford et connus sous les noms de crag de Belaugh et
crag de Weybourne, devraient être placés à la base du terrain glaciaire; ils se distinguent d'ailleurs du véritable crag par la présence de la Tellina solidula.
Quant au Forest-bcd, avec les argiles sableuses d'eau douce associées, MM. Wood et Harmer le regardent comme représentant une surface continentale antérieure au dépôt des graviers Tellina solidula et peut-être contemporaine du véritable crag qui, sans cela, ne serait pas représenté sur la côte nord du Norfolk. M. Char leswo r (3), à qui l'on doit la dénomination de crag rouge, proposée par lui dès 1835, est intervenu dans cette question. Il a cherché d'où pouvaient provenir les nodules phosphatés découverts à la base de cette assise par M. H e:nslow et (I) British Association, 20 aotli 1866. - Geol. Mag., V, 452. Revue de Géologie, VI, 197. Geel. Mag., V, 577.
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qui donnent lieu depuis 18/10 à une exploitation si active, qu'avant peu il ne restera plus de traces du crag rouge que dans les collections et les livres. Ces nodules, improprement appelés coprolithes, sont des concrétions formées autour de:corps étrangers. Toutes les
fois qu'il s'y trouve des coquilles, elles appartiennent, non à la faune du crag rouge, mais à celle de l'argile de Londres. Les dents de poissons qu'on y rencontre proviennent invariablement de la
même source: et jamais un nodule n'a présenté une seule dent de l'un des innombranles cétacés qui vivaient à l'époque du crag. On est donc conduit à penser que tous les nodules phosphatés du crag sont originaires de l'argile de Londres.
M. 'Ray Lank ester (t) est d'accord avec NI. Pr es tw ich sur l'existence, à la base du crag corallien et du crag rouge, des cc lits de coprolithes ?) contenant des débris de mammifères terrestres et marins avec des dents de poissons plagiostomes, ainsi que sur la nature adventive de cesdébris, qu'il avait déjà reconnue en 865(2). Il estime que ces débris proviennent d'un dépôt antérieur, contemporain du système diestien ou crag noir de la Belgique. Dans les nodules de grès provenant de ces lits à ossements, M. Lan-
k es ter a trouvé une trentaine de mollusques d'un faciès diestien, appartenant aux genres Pectunculus, Isocarclia, Voluta, Pyrula. En outre, ces nodules ont fourni des ossements de cétacés et notamment une grande dent de Carcharodon. Le nom de ,c Lit de coprolithes » paraît à M. L an k est er, comme à M. Charles vv o r t h, improprement appliqué. Les nodules
de cette couche proviendraient de l'argile de Londres et auraient emprunté leur phosphate de chaux, par substitution, aux grandes quantités d'ossements roulés avec eux sur le rivage. L'auteur propose donc de considérer cette couche comme un véritable bohebed et de l'appeler bone-bed de Suffolk. S e g u e nz a (3) a reconnu l'existence, aux environs de
Messine et dans les provinces méridionales de l'Italie, d'une formation de couches marneuses et de calcaires qu'il lui paraît utile de désigner sous un nom spécial, celui d'étage zancléen. Sur 5oh espèces, 2 89 lui sont exclusivement propres. Des 215 autres, '31 appartiennent au tortonien '53 au plaisancien et à l'astien. En(I) Cool. Mag., V, 254. Revue de Géologie, V, 198. Bulletin de la Société géologique, XXV, 465. Revue de Géologie, V, 1,9.
TOME XVII, 180.
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