Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)

158

REVUE DE GÉOLOGIE.

et de bismuth,le cuivre gris avec bismuth ou cobalt, la klaprothite, la pyrite de cuivre, le tout dans une gangue de baryte sulfatée. Enfin la troisiéme est constituée par le spath brunissant, le fer spathique, la chaux carbonatée. avec un peu de pyrite cuivreuse, de fer arsenical et de sulfures d'argent et d'arsenic. La première formation peut être assimilée à la formation quartzeuse noble de la Saxe ; la seconde concorde parfaitement avec les filons barytifères de l'Erzgebirge et avec la formation quartzeuse contenant du nickel et du cobalt. Quant h la troisième, elle a son analogue dans la formation noble de l'Erzgebirge , celle dite

FABRICATION DU PLOMB AU FOUR t RÉVERBÈRE.

159

NOTICE auR LA FABRICATION DU PLOMB AU FOUR A BE

RBÈRE A LA .SOCI#1.1 DE LA NOUVELLE MONTAGNE A ENGIS (BELGIQUE ).

Par M. VICTOR BOUHY.

dicdle Geschicke.

Les grandes variations de la teneur en argent doivent être attribuées à ce qu'il y a quelques filons où la deuxième formation est accompagnée de la première ou de la troisième, tandis que dans les autres elle existe seule. C'est seulement dans le granite à pinitoïde que la seconde formation est riche en nickel et cobalt. Le nickel, le cobalt et l'arsenic viennent d'une commune source qui se trouve évidemment dans les schistes amphiboliques, généralement imprégnés de minerai, peutêtre aussi dans quelques lits, également imprégnés, appartenant au gneiss du district de Schapbach et de Wittichen. Le nikel et le bismuth existent dans les minerais de Wittichen en beaucoup plus grande quantité qu'on ne le pensait autrefois. Si donc l'exploitation de ces filons devait être reprise, il conviendrait de diriger surtout le traitement en vue de ces deux métaux. M. Peter se n (1.) attribue d'ailleurs la formation du sulfate de baryte de VVittichen à l'action que des sulfures contenus dans le granite non altéré exercent sut lè carbonate de baryte résultant de la décomposition du feldspath. (1) Poggendorff Annaten, t. CXXXIV, p. 64.

La Société de la Nouvelle Montagne traite au four à réverbère (modèle de Carinthie), les galènes provenant de ses exploitations minières sises sur la rive gauche de la Meuse, Engis ; elle applique la méthode par grillage et réaction. La galène est d'abord soumise dans le four à un grillage lent et à température peu élevée ; on réduit ensui' te les produits formés, en élevant la température et sans que la matière grillée sorte du four. Inutile d'exposer ici en détail les réactions chimiques qui ont lieu pendant les différentes périodes de l'opération et qui produisent le plomb métallique ; ces données théoriques ont été publiées déjà plusieurs fois, et d'une manière complète, dans différents mémoires sur la fabrication du plomb et notamment dans un mémoire très-intéressant de M. Gruner, inséré dans les Annales des mines de France, 6e série, tome XIII, page 525. Nous résumerons ces principes le plus brièvement possible.

On grille lentement et pendant plusieurs heures potfr pro-

voquer la formation des sulfates qui, en réagissant sur le sulfure et à une faible température, produisent de l'oxyde de plomb et de l'acide sulfureux. 2PbS

2Pbo.s03=-_ph,s + 9.pho + 3801.

TOME XVII, 1870.

liV.

11