Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)

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DES ACIERS PHOSPHORÉS.

PROPRIÉTÉS

à la limite d'élasticité est de 44t,9611 par pouce carré (7ok,82o par millimètre carré), tandis que la valeur moyenne des autres barres est de 34,476 seulement (54',265 par millimètre carré), ce qui établit une supériorité relative exprimée par le rapport 1,5 à 1. La résistance vive élastique, rapportée au pouce carré de section, est mesurée par gollv.P,97o pour les barres Heaton, et par 51'iy P,696 seulement lorsqu'on considère la moyenne générale de toutes les autres barres ; ce qui a montre clairement, ajoute M. Fairbairn, que cet acier Heaton est spécialement propre à résister à la fatigue produite par le choc (force of impact). La résistance vive élastique de l'acier Heaton est en effet, comme on vient de le voir, une et trois quarts fois plus considérable que celle de la moyenne des autres aciers. La flexibilité de cet acier est, par contre, un peu plus faible que celle des aciers ordinaires, et le coefficient d'élasticité est également un peu faible, quoique cependant très-peu au-dessous du chiffre de la moyenne géDéraie (*). En tous cas, puisque cet acier manifeste à la fois une forte tension et une grande résistance vive, j'eslime, dit M. Fairbairn, qu'il est très-propre à supporter de puissants efforts transversaux. La charge moyenne de rupture des six barres Heaton est de 45',52 par pouce quarré (71',580 par millimètre quarré) tandis que la moyenne de toutes les autres barres « est dé 41',77 (65',746) par millimètre quarré. L'acier Heaton, quoique un peu inférieur sous ce rapport aux aciers fondus spéciaux de certains fabricants, est cependant, d'après cela, plus tenace quela moyenne générale. L'allongement, dû à la traction, est d'ailleurs notable(1 Le coefficient moyen de ces barres est de 2.010.000 kilogrammes par centimètre carré, tandis que les coefficients les plus élevés des aciers de Sheffield oscillent entre 2.000.000 et 2.3.0.0oo kilogrammes.

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ment supérieur à celui de la moyenne des autres barres ; il en résulte donc aussi un chiffre élevé pour la résistance vive de rupture.

« Enfin, tous les échantillons ont supporté, sans la moindre apparence de gerçures, la pression maximum de 1oo`,7 par pouce quarré (158',6 par millimètre quarré).

Ils offrent ainsi également une grande résistance à la compression.

« En résumé, dit M. Fairbairn, il résulte de l'ensemble des expériences que l'acier fabriqué par M. Heaton peut être comparé avec avantage aux aciers des autres fabri« cants ; et, si l'on considère que cet acier provient, pour les deux tiers, de fonte phosphoreuse du Northampthon« sbire, on peut certainement envisager ce mode de fabrication comme un perfectionnement considérable du traC( vail de l'acier au point de vue de son prix de revient et cc de l'importance de sa production. i) Ces conclusions, comparées aux résultats fournis par les fontes de la Moselle, me surprirent au plus haut degré. Il importait de savoir si l'épuration sous le rapport du phosphore avait réellement été complète, ou d'expliquer, dans le cas contraire, comment l'acier Heaton, essayé par M. Fairbairn, pouvait posséder les qualités supérieures, que je viens de résumer, malgré la présence d'un reste de phosphore. Cela était d'autant plus urgent que, jusqu'à présent, à tort ou à raison, on a toujours considéré le phosphore comme éminemment contraire aux bonnes qualités de l'acier.

Je priai donc M. Fairbairn de m'adresser des fragments de l'acier Heaton dont je viens de parler. Le savant ingénieur eut, en effet, la bonté de m'envoyer un morceau de chacune des six barres soumises aux épreuves ci-dessus résumées, épreuves dont le détail se trouve dans les tableaux ci-joints, en même temps que les résultats fournis par les aciers de Sheffield, précédemment essayés.

Je reçus aussi un échantillon de la fonte de Stanton