Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)
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NOTES GÉOLOGIQUES SUR L'ocÉANIE,
LES ÎLES TAHITI ET RAPA.
de Punaauia, la bande de terrains se continue assez large jusqu'à Maraa (5o), en traversant les sables et le district de Paea (51). A Maraa (3o), les montagnes arrivent jusqu'au bord de la nier et présentent d'abord une échancrure intérieure, circulaire et verticale de 15o mètres environ de hauteur. Aux pieds du cirque ainsi formé sont deux grottes dont la première, la plus remarquable, à une profondeur de loo mètres environ. Elle est remplie d'une eau assez profonde qu'alimentent de nombreuses infiltrations qui tombent en pluie des parois de la voûte sur laquelle les eaux ont déposé mi tapis d'un calcaire terreux, ferrifère, coloré en rose par des matières végétales probablement. Intérieurement, cette grotte a la forme d'un demi- cône à large base dont le sommet est le fond de la grotte et la base son ouverture; cette disposition produit un effet d'optique remarquable, c'est-à-dire que l'observateur, placé à l'entrée de la voûte, croit voir le fond de la grotte à une distance très-
les indigènes pensent que ces eaux viennent du lac de Vaihiria ; mais le long de ces rivages on rencontre fréquemment des sources semblables, bien qu'elles soient moins importantes, et l'on peut simplement attribuer leur origine à l'infiltration facile des eaux au travers des bancs de roches cellulaires, caverneuses, si abondantes au milieu des montagnes de l'intérieur. Plusieurs de ces sources sont ferrugineuses et laissent déposer de grandes quantités de peroxyde de fer ; leur température est de 220 et le dégagement d'acide carbonique doit être très-faible, car on ne le remarque pas. Au delà de ces sources, la plage s'élargit considérable-
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courte, et il est tout étonné qu'en jetant devant lui une
pierre avec force, bien loin d'atteindre le fond de la caverne, le projectile tombe à peine au milieu de cette distance.
La Seconde grotte est semblable à la première, si ce n'est qu'elle est plus petite et qu'au lieu d'eau limpide elle renferme une eau bourbeuse. De Maraa à Papara (32) et de là Atimaono (55), la bande de terrain s'élargit de plus en plus; dans ce dernier point elle atteint une largeur de 3 kilomètres environ ; c'est sur cette plaine fertile que sont établies les vastes plantations dont nous avons déjà parlé. D'Atiniaono (35) au village de Papeuriri (5h) la bande de terrain est encore assez large, et l'on rencontre les mêmes roches volcaniques que nous avons signalées. Entre Papeuriri et Papeari (20), la plage est coupée par
une pointe qui s'avance jusqu'à la mer; un peu plus loin
on voit surgir du sol des sources nombreuses et assez abondantes pour donner subitement naissance à une petite ri-
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vière ;
ment, et l'on commence à apercevoir en face de soi la presqu'île aux montagnes régulièrement inclinées. A Papeari (2o) le sol s'étend, vaste et fertile, aux pieds de la vallée de Tutaviri (19).
Au sortir de Papeari, sur la route de Taravao (), on rencontre à Tefaau (55) des argiles provenant de la décomposition d'une roche feldspathique, qui affecte la forme sphéroïdale ; on y distingue des cristaux de péridot, de cou-
leur jaune et déjà à demi transformés en argile; de petits filons d'un silicate magnésien blanchâtre, translucide, mirtueux, découpent les bancs de cette roche. Des argiles rouges, semblables à celles que nous avons va employer pour la fabrication des briques, recouvrent les bancs de cette roche. L'isthme de Taravao (211) a 2.200 mètres environ de largeur; dans son milieu il présente un col assez bas qui réunit les deux péninsules; ce col est principalement composé de
wackes et d'argiles assez tendres; c'est, au reste, à la suite' de la transformation en argiles des roches volcaniques de cette partie de l'île que cet isthme s'est formé, car les eaux ont pu facilement, à la longue, entraîner dans leur cours les argiles provenant de cette décomposition. L'isthme contient encore un basanite porphyroïde gris, à