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NOTES GÉOLOGIQUES SUR L'OCÉANIE ,

lomètres de son point de départ et à une hauteur qui, d'après les rapports du capitaine Wilkes, aurait été de 58o mètres au-dessus du niveau de la mer ; 19 kilomètres plus loin, ce courant, qui marchait maintenant à ciel ouvert, se précipitait dans l'Océan du haut d'une falaise de 15 mètres; il coula ainsi pendant trois semaines. Second exemple.- Le petit archipel des Samoa, dirigé N.-0. : S.-E. et situé à l'ouest de l'archipel Tahitien, est aussi volcanique ; dans une des îles de ce groupe nommée Upolu, on rencontre sur sa côte occidentale plusieurs galeries formées par des laves ; quelques-unes s'ouvrent à la surface de la mer, d'autres un peu au-dessous ; enfin le sol résonne souvent sous les pas des promeneurs, leur indiquant qu'ils marchent sur une cavité (*). 'L'une des plus remarquables de ces cavernes est située sur la côte sud de l'île, à 8 ou 9 milles de son extrémité occidentale; son entrée est à I mille 1/2 dans l'intérieur des terres, et n'est autre chose qu'un puits vertical de 25 pieds de hauteur, qui s'est apparemment formé à la suite d'un éboulement du toit de la galerie, qui en cet endroit a 15 pieds d'épaisseur. A l'intérieur, la galerie était voûtée et de forme régulière ; sa largeur était de 15 pieds, sa hauteur de 8; elle descendait vers la nier dans la direction du sud; on la suivit pendant 908 pieds: là, l'eau atteignait le toit et arrêtait les explorateurs. La. surface du toit de ce souterrain était polie, mais en certains points il s'en allait en plaques de à Io pouces d'épaisseur. Le sol était longitudinalement découpé par des sillons qui s'étaient formés lors du passage de la lave; leur dispotion était aussi régulière que celle des rails sur leur ballast. (Dana). (*) Dans la grotte de Terurua (Zio) que j'ai signalée dans la presqu'île méridionale de Tahiti, le sol résonnait ainsi sous nos pas.

LES ÎLES TAHITI ET RAPA.

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La galerie que nous trouvâmes à Tahiti présente avec celle-ci de nombreuses analogies ; seulement elle est surmontée par une épaisseur de roches bien plus considérable, car la montagne dans laquelle elle pénètre avec une inclinaison de 5 à 100, s'élève elle-même avec une pente de 400 environ ; aussi la galerie doit bientôt être recouverte,

comme celle des Sandwich, par plusieurs centaines de mètres de rochers. An sujet de la façon dont ces galeries Ont pu se former dans le principe, je citerai l'exemple suivant qui en donne une idée assez exacte et qui se rapporte à une éruption du Vésuve en 1779, décrite par sir W. Hamilton « ...Les laves arrivées au bas de la partie abrupte de la .« montagne, s'y creusaient des canaux aussi réguliers que s'ils eussent été faits par les hommes Après l'éruption, ,

-« ces conduits de lave a \ aient om,6o à ,5o et même

2

mè-

tres de largeur ; leur profondeur était de 2-,55 à 2-,70 ; ils étaient souvent cachés à la vue par des scories qui formaient une croûte à leur surface. Le sol et le toit, les parois latérales de ces galeries couvertes étaient parfaitement lisses et de niveau. Des galeries semblables, recouvertes ensuite par une série

de roches volcaniques superposées, forment les conduits

souterrains que nous ayons vus, et c'est par là que s'échappe parfois toute la .lave. Mais, lorsque la quantité de lave qui arrive devient tellement considérable que la galerie est trop petite pour leur donner passage, elles s'élèvent alors dans le .cratère et l'excès s'écoule par-dessus ses bords; à ce moment, il arrive encore que les laves, par leur énorme

pression hydrostatique sur les parois de la galerie, jointe à leur grande chaleur qui ramollit et fond peu à peu les parois du canal souterrain, agrandissent cette section jusqu'à ce qu'elle puisse livrer passage à toute la lave. D' autres fois les choses se passent d'une façon moins calme; la pression des laves qui se sont élevées dans le cratère, fait céder les