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NOTES GÉOLOGIQUES SUR L'OCÉANIE

charbon léger, conservant la structure feuilletée des fragments primitifs. En suivant les lignes déterminantes du plan de la couche, M. Méry n'a pu la reconnaître qu'en un seul point situé vers le sommet d'une croupe contiguë à.la colline, et distante d'environ 200 mètres ; dans cet endroit elle apparaît simplement en une trace noire qui affleure à la surface du sol. Du côté de son pandage, la couche s'enfonce rapidement

sous une montagne de 400 mètres de hauteur, dont les flancs presqu'à pic ne permettent guère les recherches, surtout avec les moyens dont l'observateur disposait. Mais quelles que soient l'étendue et la puissance de cette couche, elle se trouve dans d'assez mauvaises conditions pour une exploitation ; elle est située à environ 2. 000 mètres de la mer et à 2.00 OU 250 mètres au-dessus de son niveau, et l'on n'y parvient que par des sentiers très-escarpés. Une difficulté bien plus insurmontable encore se présente : nous avons vu que la couche de combustible était surmontée par une masse d'argiles sans consistance de 5o mètres de hauteur ; les galeries auraient donc besoin d'être solidement boisées et l'île entière, comme nous l'avons encore observé, ne possède pas un seul arbre dont le tronc soit assez fort pour être employé à de semblables travaux.

Ce gisement de lignite est donc destiné à rester comme une simple curiosité géologique, et nous allons essayer de voir, avec M. Méry, quel âge relatif dans l'île on peut lui assigner. L'analogie des terrains de Rapa avec ceux de Tahiti, des

îles sous le vent et des Gambier est tellement évidente, qu'on ne peut que leur attribuer la même origine et les rapporter aux mêmes soulèvements; on y rencontre identiquement les mêmes roches dans un ordre semblable. Les différentes périodes de formation seraient même ici mieux caractérisées qu'a Tahiti.

LES ÎLES TAHITI ET RAPA.

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Les roches principales sont des trachytes, des wakes, des argiles et des basaltes ; les wackes et les trachytes dont elles proviennent sont contemporains ; quant aux basaltes ils sont ici postérieurs aux trachytes, ce qui est du reste habituellement le cas entre ces deux sortes de roches. En se faisant jour, les basaltes déchirèrent les trachytes en tous sens, les renversèrent, amoncelèrent pêle-mêle les débris sur leurs flancs, et l'île dut présenter alors l'aspect qu'elle a maintenant (sauf cependant les effets de la dénudation),

c'est-à-dire une grande arête qui semble entièrement trachytique, demeurée intacte et formant la masse centrale du pays ; de cette arête se détachent les plus hauts sommets de

file. De nombreux dikes de basalte, qui S2 montrent de tous côtés et forment aussi les arêtes' des contre-forts de la masse centrale trachyti que, divisent encore le reste de l'île en espèces de bassins au fond desquels s'élèvent sans ordre des séries de mamelons arrondis, accolés les uns aux autres et venant enfin s'appuyer sur les dikes de basalte et leur servir de croupes ; ces mamelons sont formés de wakes, de tufs-et d'argiles ; les dikes de basalte qui les traversent de toute part sont habituellement déchaussés à leur partie supérieure.

M. Méry admet que c'est entre l'arrivée des trachytes et celle des basaltes que, pendant une longue période de calme, les végétaux qui donnèrent lieu à L couche de lignite se développèrent et s'accumulèrent en dépôts tourbeux. Pendant les mouvements produits par l'arrivée des basaltes, ces dépôts furent déplacés, inclinés et enfouis sous d'immenses éboulements où on les retrouve aujourd'hui transformés en lignites, en même temps que des masses argileuses que l'on rencontre au sein de cette couche de combustible y pénétraient par les fentes que la dislocation y avait créées. Certainement le dike de basalte sur lequel repose cette couche de lignite aurait été capable de produire tous ces effets, mais ce qui me laisse un soup-