Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)

NOUVEAU SYSTÈME DE CROISEMENT DE VOIES.

NOUVEAU SYSTÈME DE CROISEMENT DE VOIES.

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Enfin, chocs, secousses désagréables dont souffrent les voyageurs. NOTE SUR UN NOUVEAU SYSTÈME DE CROISEMENT DE VOIES.

>Par M. POULET, inspecteur du matériel des voies au chemin de fer du Nord.

Attaché depuis longtemps au chemin de fer du Nord où

je suis chargé de la construction, de l'entretien et de l'inspection du matériel de la voie, les croisements .de voies sont été constamment pour moi un sujet de préoccupations ,et d'études. Quel que soit le mode de construction des croisements de

voies généralement employés, ils comportent essentiel-

lement: La pointe du croisement désignée sous le nom de pointe

,.de cur; Deux rails contre-pointe, dits pattes de lièvre Deux rails infléchis, dits contre-rails de côtés pour le guidage convenable des roues sur la pointe du croisement. Ainsi constitués ces appareils donnent invariablement lieu à des interruptions ou solutions de continuité au point -de croisement des deux rails, présentant de sérieux inconvénients qui peuvent se résumer ainsi Rapidité de détérioration des surfaces de roulement des rails contre-pointes et de la pointe elle-même; Difficultés qu'on éprouve à maintenir ces appareils en

ben état ; Frais d'entretien, relativement considérables; Avaries incalculables causées au matériel roulant, tels ,que ruptures d'essieux, bris de ressorts, détérioration des

landages, décalage des roues, etc., etc.;

Ces appareils ont constamment été l'objet de nouvelles:études et de nouveaux perfectionnements. On s'est appliqué'. à les faire de plus en plus solides, et c'est ainsi qu'on est.

même arrivé à les faire d'un seul morceau de fonte ou d'acier comprenant la pointe et les pattes de lièvre. Dans ces dernières conditions, ils sont incontestablement plus solides, plus rigides que ceux faits en plusieurs, parties. Plus ils sont solides, meilleurs ils sont au point de. vue. de la voie proprement dite, mais plus ils sont redoutables pour le matériel roulant. Au passage sur les croisements, les boudins des roues. sont forcés de passer dans les ornières qui leur sont tracées.. Il se produit alors et simultanément des chocs énergiques perpendiculairement à la direction de la voie et verticalement, quand les roues passent de la pointe à la patte de lièvre. Ces chocs, qui doivent détruire ces croisements dans un temps plus ou moins long, déterminent en outre des, chances, soit de décalage des roues, soit de bris de ressorts, soit de torsion des essieux, des commencements de ruptures. de ces dernières, qui, lorsqu'elles se produisent immédiatement ou plus tard, peuvent être des causes de déraillement._ Je crois que la nouvelle disposition de croisement que je propose d'employer, fait disparaître tous ces inconvénients,. par la suppression des solutions de continuité dans le croisement des rails. La pointe fixe dans mon appareil, est remplacée par une_ pointe ou aiguille A (voir Pl. IX, fig. 2, 5, 4, 5 et 6), disposée de telle façon qu'elle occupe ordinairement la position, correspondante à la circulation la plus active. Ainsi, dans les stations intermédiaires comme sur tous les croisements placés sur les voies principales, l'appareil est

construit de manière à établir pour ainsi dire en permanence, la continuité du rail de la voie principale.