Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)

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PROCÉDÉ DE DÉSARGENTATION

terminée ; son poids est d'environ 175 kilogrammes; elle contient encore 25 p. ioo de plomb. Le plomb pauvre, débarrassé du zinc, contient encore un peu d'antimoine. Avant de le couler en lingots, on ajoute à la surface du bain 4o kilogrammes de chaux vive, et l'on remue avec une sorte de râteau en fer. Bientôt cette chaux noircit, elle enlève l'antimoine au plomb. Après douze heures d'action environ, on enlève la crasse qu'elle a produite ; puis, pour achever de purifier le plomb, on le soumet encore au perchage pendant un quart d'heure, et l'on enlève les crasses qui se forment; elles sont réunies aux précédentes, et sont traitées comme nous l'indiquerons plus loin. Il ne reste plus qu'à couler le plomb obtenu ; il est trèspur et ne tient plus que des traces d'argent, og,5 à 1 gramme par tonne; il est vendu pour fabriquer de la céruse. Pour extraire l'argent des écumes ressuées, voici comment on opère. Dans une chaudière de forme elliptique, et

peu profonde, on fond un mélange formé de 1.5oo kilogrammes d'écumes, 45o kilogrammes de carnallite de Stassfurt (chlorure double de potassium et de magnésium), et 15o kilogrammes de sel ammoniac. On chauffe ce mélange pendant trois jours à Arm° seulement. Il se produit

du chlorure de zinc, de l'ammoniaque qui se dégage, et du plomb riche, qui se rassemble au fond de la chaudière. On coule ce plomb, dont le poids est de 1.5oo kilogrammes, dans une petite chaudière placée à un niveau inférieur, et on l'y maintient fondu. La scorie alcaline et zincifère, qui l'este dans la chaudière supérieure, renferme encore de l'argent. On l'épuise en fondant avec elle 25o à 5oo kilogrammes de plomb provenant du ressuage des écumes. Ce plomb est ensuite coulé dans la chaudière inférieure, qui renferme alors 1.5oo kilogrammes de métal à 2,7 p. 100 d'argent. La scorie épuisée renferme encore 8 à mo p. 100 de plomb à 2,7 p. ioo d'argent. Elle est mélangée aux

DES PLOMBS D'OEUVRÉ.

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écumes provenant du premier zingage, et traitée avec elles comme nous allons le dire. Le plomb riche est coupelle au

four anglais; comme il est assez pur, la coupellation se fait très-bien.

Les écumes impures et aurifères provenant du premier zingage, ainsi que les scories épuisées provenant du traitement des matières riches, sont refondues au four à cuve

avec du coke et des scories de fer. On obtient ainsi du plomb tenant 7 à 8 kilogrammes d'argent à la tonne, et des scories un peu argentifères qui sont refondues avec les minerais. Ce plomb est soumis au zingage séparément. On procède comme nous l'avons dit plus haut ; seulement on

ne sépare plus les crasses de la première opération. Le plomb désargenté est purifié, et les écumes riches sont traitées comme précédemment. L'argent obtenu tient , °Io

d'or.

On peut se demander pourquoi l'on applique aux premières écumes un traitement si différent de celui que suivent les autres. Cela tient à leur impureté et à celle des scories zincifères qu'on mélange avec elles. Les réactions des chlorures donneraient un plomb trop npur pour être coupelle facilement : on a remarqué en cliet que. lorsque le plomb contient à la fois du cuivre et de l'or, sa coucoupella-

tion est très-difficile; il se forme des grumeaux d'alliage ternaire de plomb, cuivre et or, qui exigent une très-haute température pour être décomposés, et qui, par suite, occasionnent des pertes considérables. Le fait a surtout été bien établi à Braubach, où la richesse en or et en cuivre est beaucoup plus grande qu'il Call. 11 paraît que la purification obtenue au four à cuve est plus grande, et le plomb plus facile à coupeller. Il est vrai que les pertes au four à cuve doivent être assez importantes ; néanmoins l'expérience s'est prononcée en faveur de ce mode de traitement. Quoi qu'il en soit, nous croyons que si les premières écumes ne renfermaient pas d'or, il serait préfe