Annales des Mines (1870, série 6, volume 17)
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APPLICATION DES PERFORATEURS MÉCANIQUES
A AIR COMPRIMÉ AU CREUSEMENT DES PUITS.
Glasgow, On mit en marche une machine souterraine à air
une série de machines perforatrices et haveuses, qui ont été
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comprimé faisant l'extraction de l'eau et du charbon en vallée. Depuis lors, les machines de ce genre se sont répandues dans toute l'Angleterre, et d'après la conviction exprimée par beaucoup d'ingénieurs anglais, un brillant avenir est réservé à l'air comprimé pour les travaux intérieurs, dans tous les districts miniers de la grande Bretagne. Sur le continent, la première installation de machine intérieure marchant à l'air comprimé fut faite au commence-
ment de 1865 à la houillère de Sars-Longchamp, dans le district de Charleroi (Belgique). Il doit y avoir actuellement dans cette houillère quatre machines établies en différents points des travaux pour l'extraction et l'épuisement en vallée, ainsi qu'une machine commandant une traction par câble sur voie horizontale. L'air comprimé est produit au jour par une machine spéciale et conduit dans les travaux par des tuyaux en fonte. Jusqu'à présent, ces sortes de machines ne se sont pas encore répandues sur le continent, en Allemagne du moins il n'y en a encore aucune application. Mais en revanche, l'emploi de l'air comprimé a pris, sur le continent, une place importante comme moteur de machines perforatrices et haveuses. Dès l'année 1855, fin-
construites en vue de l'emploi plus ou moins exclusif de l'air comprimé comme moteur. En Allemagne-particulièrement, où l'on a essayé les perforateurs de Schwartzkop, de Schumann, et enfin les perforateurs de Sachs, qui ont été succesivement simplifiés, les excellents résultats donnés par cette -dernière machine aux mines de la Vieille-Montagne près d'Aix-la-Chapelle, ont déterminé, en 1867, l'ada ministration des mines prussiennes à les introduire dans les houillères-de Saarbrucke.
Les haveuses ont jusqu'à présent moins bien réussi en Allemagne; nous citerons néanmoins comme les meilleures d'entre elles, celle des Anglais Jones et I,evick et celle de Carret et Marshal. Actuellement on fait aussi sur ces machines, à Sambrucke même, des expériences en employant l'air comprimé comme moteur, et ces expériences conduiront (sans doute) à un emploi continu, avantageux, de ces machines.
Dès maintenant, il est certain qu'à la surface, les machines à air n'ont aucune raison d'être, toutes les fois qu'une force notable est nécessaire ; les machines à vapeur sont beaucoup plus économiques. Mais pour les machines à établir à l'intérieur des mines, tant d'obstacles s'opposent à l'emploi de la vapeur que les
génieur italien Sommeiller commença des expériences avec
machines à air présentent sur les machines à vapeur un
un perforateur inventé par lui, et marchant à l'air com-
avantage décidé dans un grand nombre de cas, comme par
primé. Ce perforateur, employé au percement du mont Cenis (tunnel de 12.000 mètres), a déjà donné des résultats qui ont dépassé toutes les espérances. Il est hors de doute que sans le secours de l'air comprimé, cette entreprise, la plus gigantesque de notre siècle, n'aurait pu être menée à terme qu'en un temps double ou triple, si même elle n'avait pas été irréalisable. Depuis les premiers. essais de Sommeiller on a expérimenté en Angleterre, en Amérique et en Allemagne, toute
point de l'intérieur des travaux, l'absence complète de chaleur dans la conduite et dans la machine réceptrice, absence qui assure leur conservation, et plus particulièrement encore l'excellente ventilation que donne l'air comprimé, au point même où on l'emploie, enfin la facilité avec laquelle on peut en faire profiter un point éloigné, sont autant d'avan-
exemple lorsqu'on est à grande profondeur ou à grande distance du puits principal, ou bien encore lorsque l'air manque. La facile distribution de l'air comprimé en tout