Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)

NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT

PREMIÈRE SÉRIE D'ESSAIS.

On a traité, en Californie, des pyrites aurifères, des pyrites arsenicales riches en or, des minerais d'argent de diverse nature ; au Mexique, à l'usine de Real del Monte, on a fait des essais sur des minerais d'argent très-quartzeux contenant du sulfure d'argent, de la blende et de la pyrite de fer. Je dois laisser de côté les essais qui ont été faits à l'usine de Real del Monte, parce que je n'ai pas pu me procurer des renseignements suffisants sur la conduite des opérations. Les résultats ont un moment donné des espérances,

mais en somme le rendement des minerais a été déplorable. En Californie, les expériences ont eu lieu à trois reprises différentes. Les pyrites aurifères étaient traitées seules ; pour les pyrites arsenicales et pour les minerais d'argent, on ajoutait parties égales de pyrites. La série des opérations à été la suivante : 1° Mélange des pyrites avec les minerais d'argent, ou avec les pyrites arsenicales 2 ° Traitement par la vapeur d'eau dans un grand four à réverbère ; 5° Amalgamation dans des tonnes tournantes en bois ; 4° Opérations complémentaires de l'amalgamation. 10 Mélange des minerais avec les pyrites. - Le mélange a été fait à la pelle, contrairement aux indications que j'avais données. C'était une première cause d'insuccès ; à la pelle, il est impossible d'obtenir un mélange intime, surtout avec des minerais réduits seulement à l'état de sable fin. L'intimité du mélange des pyrites avec les minerais est une condition essentielle à la netteté des réactions. On a reculé devant la dépense qu'aurait entraînée la construction des appareils capables de produire un mélange intime et on ne s'est pas rendu compte de la nécessité absolue de ne né-

DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.

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gliger aucun détail lorsqu'il s'agit d'expérimenter en grand un procédé entièrement nouveau. 2° Traitement par la vapeur surchauffée. - L'opération a été faite dans un réverbère chauffé au bois ;, aucune disposition n'a été prise pour limiter à volonté l'accès de l'air sous la grille : il en est résulté que les flammes ont été constamment très-oxydantes. Les dimensions principales de la sole étaient 3".5o et 2 m.5o Les charges ont varié de 5oo à 1,1 oo kilogrammes. La vapeur, les flammes et les produits volatils des réactions se rendaient par deux rampants à une cheminée un peu élevée. Le travail était fait par deux portes placées du même côté. La vapeur arrivait par six tuyères dis-

posées obliquement des deux côtés du pont, ou par des tuyères partant d'un tuyau disposé dans l'épaisseur du pont. La vapeur était produite dans un générateur de 5 mètres de long, de dimensions tout à fait insuffisantes : elle était surchauffée dans un appareil indépendant du four à réverbère. Les faibles dimensions du générateur ont été la cause principale de l'insuccès des expériences. J'avais donné comme instruction essentielle, que la vapeur fùt produite en quantité suffisante pour former, sur le minerai chargé dans le réverbère, une nappe bien continue à une pression telle que la nappe de vapeur pût s'étendre jusqu'aux rampants. Cette condition n'a pas été réalisée : chacune des tuyères a produit un jet de vapeur appelant sur le minerai les flammes oxydantes. L'oxydation a été produite par l'air, en présence d'une certaine quantité de -Vapeur d'eau. On aurait certainement obtenu des résultats moins défavorables en supprimant l'arrivée de la vapeur. Les opérations ont toujours duré très-longtemps : de qua-

rante à soixante heures. Quand le minerai était retiré du four, il y avait encore dégagement d'acide sulfureux au contact de l'air. Il est inutile d'insister sur le mode de travail; ce que j'ai dit précédemment suffit pour faire comprendre que les actions chimiques ont été entièrement dif-

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