Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)
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NOUA EAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT
six heures après addition de io grammes d'huile. J'obtiens dans les deux cas og,5o et 0g,505 d'argent et d'or. La conclusion est la même que pour la seconde expérience ; il ne s'est pas formé d'amalgames depuis l'addition de l'huile. je fais une pâte un peu consisCinquième expérience. tante avec 25 grammes de minerai grillé-et Io grammes d'huile ; j'ajoute 25 grammes de mercure et je triture dans le mortier pendant six heures effectives. Le mercure se divise assez bien en petits globules très-brillants. Après la trituration, la réunion du mercure se fait avec la plus grande facilité ; mais à la distillation il ne reste dans la cornue aucune trace d'or et d'argent. Il n'y a pas eu formation d'amalgames. Ces expériences démontrent que l'addition d'une quantité assez grande d'huile arrête l'amalgamation : il restait à démontrer qu'une quantité d'huile très-faible produit le même résultat. Je répète la première expérience Sixième expérience. en ajoutant avant de mettre le mercure, quelques gouttes d'huile. Je n'obtiens dans la cornue après distillation du mercure qu'une pellicule presque . impondérable de métaux précieux. Il est donc, bien démontré que l'huile s'oppose à la formation des amalgames, alors même qu'elle est en quantité extrêmement faible. Il faut éviter soigneusement
le contact de l'huile avec les matières pendant toute la durée de l'amalgamation. J'ai pu constater dans toutes mes expériences que l'huile facilite beaucoup la réunion du mercure et peut-être cette propriété pourra-t-elle trouver une
application utile dans l'industrie. Mais il faut bien faire attention que l'huile ne doit être employée dans ce- but, faciliter la réunion du mercure, que lorsque la formation des amalgames est complète.
DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.
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INFLUENCE DE LA CHAUX.
J'ai déjà indiqué précédemment l'influence très-fâcheuse
qu'exerce le calcaire, lorsqu'il est en proportion un peu forte, dans le traitement par la vapeur d'eau. Il est partiellement décomposé alors même que la température est constamment maintenue au -dessous du rouge sombre: l'hy.drate de chaux qui se produit empâte les minerais et s'oppose aux réactions. Dans l'amalgamation, la chaux exerce également une influence défavorable. J'ai pu le constater par un assez grand nombre d'expériences, mais il me
paraît inutile d'insister longuement sur ce point, car le résultat auquel je suis arrivé est en concordance parfaite avec les- faits observés depuis bien des années dans plusieurs ateliers d'amalgamation.
La présence de la chaux, en proportion notable, Io p. loo et au delà, ne s'oppose pas à la formation des amalgames; elle paraît même la rendre plus prompte en. favorisant la division du mercure; mais à la lin de l'opération, lorsqu'on cherche à réunir les' amalgames dans le mercure, on _éprouve de grandes difficultés : la perte de mercure est toujours fort notable. La perte des métaux précieux est à' peu près proportionnelle à la perte du mercure. Le mercure et les amalgames très-divisés sont entraînés par
l'eau pendant le lavage des houes; on n'arrive pas à un rendement convenable en or et en argent en soumettant successivement les boues deux ou trois fois à l'amalgamaÉon. Les cendres de combustibles végétaux produisent le même effet, mais à un degré moindre. INFLUENCE DES MÉTAUX.
Depuis quelques années on a proposé de se servir d'une proportion un peu variable mais toujours faible d'amalgame
de sodium pour faciliter l'amalgamation. J'ai dâ faire un