Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)
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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT
sont ouvertes. Le minerai est chargé par une trémie qui n'est pas représentée dans les figures parce que sa disposition n'offre rien de particulier : une plaque de tôle mobile conduit le de la trémie dans le cylindre par la porte P'. En même temps, un ouvrier armé d'un râble pousse le minerai jusqu'au fond du cylindre et régularise son épaisseur. On ferme alors les deux portes. Seconde période, action de la vapeur. On met le cylindre en mouvement, en le faisant tourner de gauche à droite, c'est-à-dire dans le sens du mouvement des flammes passant sous le cylindre : on fait arriver la vapeur en quantité telle qu'elle prenne dans le cylindre un mouvement lent. On pousse le feu de manière à porter le cylindre tout au plus au rouge sombre. L'action de la vapeur commence bientôt et on peut la suivre en ouvrant l'orifice 0 (fig. iet 2, Pl. IV) de la cheminée. Le temps nécessaire pour compléter le grillage est variable avec la nature des minerais traités. On reconnaît que le grillage est terminé aux caractères suivants :10 en regardant par l'ouverture 0 de la cheminée, on ne voit plus de vapeur jaune sortir du cylindre,- on perçoit une odeur à peine sensible ; 2° en introduisant par la porte 17 du tuyau de sortie un papier imprégné d'un sel de plomb (acétate de plomb par exemple), le papier n'est plus noirci sensiblement. Troisième période, déchargement. Le grillage étant terminé, on arrête l'arrivée de la vapeur. On arrête le cylindre dans la même position que pour le chargement. On ouvre
les deux portes P',P'. L'ouvrier, à l'aide d'un râble, fait tomber le minerai soit sur le sol, soit dans les brouettes en tôle qui servent à le transporter à la place de dépôt. En résumé, le four à rotation présente le grand avantage d'économiser le combustible et la main d'oeuvre ; il assure d'une manière absolue l'exclusion de l'air ; la vapeur d'eau surchauffée peut seule agir sur le minerai.
DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.
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QUATRIÈME OPÉRATION.
Amalgamation.
Tous les appareils qui ont été employés jusqu'ici dans les usines peuvent être appliqués à l'amalgamation des minerais grillés à la vapeur d'eau. La -seule condition essen-
tielle à réaliser est que le mercure puisse être divisé en particules très-fines et mis en contact intime et prolongé avec tous les grains du minerai grillé. Dans les expériences qui ont été faites au Mexique on a employé les tonnes tournantes en bois. En Californie on s'est servi des pans, et les résultats ont été très-bons ; l'amalgamation est faite avec assez de rapidité et sans perte
de mercure. L'appareil présente cependant un inconvénient : le mouvement de rotation est trop rapide. L'une des
conditions les plus essentielles d'une bonne amalgamation, la durée du contact du mercure avec les grains du minerai, ne se trouve pas réalisée.
L'effet utile de l'appareil n'est dû qu'à la multiplicité des contacts, et il faut quelquefois traiter de nouveau les résidus d'une première amalgamation pour dissoudre dans le mercure la totalité de l'or et de l'argent contenus à l'état métallique dans les minerais grillés. Les meules verticales tournant dans une auge annulaire m'ont paru l'outil le plus propre à réaliser les conditions d'un bon travail ; j'ai adopté la disposition représentée planches V et VI. MEULES VERTICALES.
Voici les principaux avantages que présentent les meules verticales : possibilité d'opérer sur un poids considérable
de minerai 3 travailler à volonté à sec, ou en présence de l'eau ; diviser plus ou moins le mercure ; exercer par le