Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)
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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT MINERAIS MOUILLÉS.
Il est quelquefois nécessaire de laver les minerais grillés à la vapeur surchauffée, avant de les soumettre à l'action
du mercure. Dans ce cas le travail comprend seulement les deux dernières périodes. La première période que je peux appeler la trituration à sec se trouve supprimée. Il faut alors augmenter un peu la durée de la seconde période et la porter à neuf ou dix heures. Le mercure se divise un peu plus lentement que dans l'amalgamation des minerais secs, mais cette difficulté est compensée par une durée plus longue de l'action du mercure en présence de l'eau. A part cette différence, le travail est conduit comme je l'ai indiqué dans les pages précédentes. CINQUIÈME OPÉRATION.
Séparation d« mercure d'avec les boues.
L'opération exige des soins minutieux, parce qu'une portion notable du mercure et des amalgames reste trèsdivisée et ne se dissout que lentement dans le mercure liquide. Description des débourbeurs. - Les boues, après avoir traversé la cuve et le canal en bois, arrivent dans de grands cylindres débourbeurs. Ces cylindres ont 2 mètres de dia-
mètre et 2 mètres de hauteur ; ils sont percés de trous
équidistants alignés suivant une génératrice et fermés par des tampons de bois ; le trou inférieur est muni d'un robi-
net en bois vers lequel tend l'inclinaison du fond de la cuve.
Au centre de la cuve cylindrique se trouve un axe vertical armé de bras en fer recourbés. Ces bras sont fixés à des manchons en fonte reliés eux-mêmes à l'axe moteur. La rotation est juste assez rapide pour maintenir les ma-
DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.
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fières fines en suspension et laisser, tomber les parties lourdes.
Les cylindres, au nombre de deux, sont employés successivement.
Les eaux boueuses, au sortir du cylindre, se rendent par des canaux aux bassins de dépôt. Les canaux sont en bois,
à fond incliné, et présentent de nombreux ressauts dans lesquels s'arrêtent les parties les plus lourdes, c'est-à-dire celles qui contiennent encore quelques grains de mercure ou d'amalgame.
Travail. - Malgré les soins apportés dans le déchargement de l'appareil d'amalgamation, il est impossible de régler avec précision l'écoulement des matières, comme quantité et proportion d'eau dans la cuve, les débourbeurs et les canaux. On parvient cependant à retenir dans les débourbeurs la presque totalité des boues, et il n'y a guère que les parties les plus fines qui soient entraînées jusqu'aux bassins de dépôt. C'est là certainement une cause de perte du mercure et de l'amalgame dont les parcelles très-divisées sont soumises, vers la fin du nettoyage, à l'action d'un fort courant d'eau. Dans la cuve, se trouve au fond presque tout le mercure tenant en dissolution les amalgames; au -dessus du mercure reste une certaine quantité de boues, on fait couler le mercure par le robinet inférieur que l'on ferme avant l'arrivée des boues. La petite quantité de mercure restant clans la cuve se réunit au produit samblable de l'opération suivante.
Le mercure .a été reçu dans des vases dont la forme a peu d'importance, mais dont le volume répond à la facilité du transport. On sèche et on nettoie la surface du métal qui est prêt pour la distillation. Dans les débourbeurs, le travail est asse long. La charge traitée sous les meules doit être divisée également entre les deux cylindres: pour ioo p. de mercure déjà emTOME XVIII, 187o.