Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)
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CHAMPS DE FILONS DE LA SAXE
ET DE LA BOHÊME SEPTENTRIONALE.
action est encore visible aux environs de Tharandt, à l'est et au sud de Freiberg (Rammelsberg, Brand, Erbisdorf), et en une foule d'autres points. Le gneiss, ainsi plissé, a été soulevé en masse par un système N. 52° E., dont l'axe passerait un peu à l'ouest de Freiberg, près Braunsdorff et Gross-Schirma. Contemporain du soulèvement de la granulite, ce système a violemment soulevé et orienté les schistes qui recouvraient le gneiss ces derniers courent en effet N. 520 E. le long de sa frontière occidentale, avec un plongement de 500 N.-0.; ils ont dû former ainsi entre la granulite et le gneiss une sorte de
Les schistes qui servent de bordure à la granulite portent surtout les traces des deux derniers soulèvements que nous avons cités plus haut N. 5o° E. sur les côtés E. et O., N. 900 E. au N., N. 95° E. au S.; il semble que le violent
coupe profondément 'creusée, et toute prête à servir de bassin aux terrains stratifiés postérieurs. Il est à remarquer qu'a l'angle N.-0. du gneiss de Freiberg, où se rencontrent les axes des deux soulèvements plus haut cités, la transition d'influence se fait sentir assez brus-
quement sur le gneiss, comme si ce dernier avait été sur-
tout plissé par la direction N. 155° E., puis soulevé en masse par le système N. 52° E. S 3. Des schistes micacés et argileux. Les micaschistes
servent presque partout de couverture au gneiss ou à la granulite; ils ne diffèrent du gneiss que par leur pauvreté relative en feldspath et leur richesse en quartz. Les micaschistes ont subi, comme le gneiss, des actions
métamorphiques postérieures à leur formation et au développement de leur schistosité. Ainsi, aux environs d'Ehrenfriedersdorf; il s'est développé dans leur pâte des noyaux
de feldspath orthose, souvent très-volumineux, qui ont soulevé et même déchiré les feuillets schisteux, et donnent à la roche un aspect orbiculaire.
Sur ces micaschistes reposent en général des schistes argileux plus ou moins imprégnés de quartz (Thonschiefer); leurs couches se transforment quelquefois en schistes grüns-
teiniques, ou passent aux grauwackes azoïques à grains fins.
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soulèvement à 135°, qu'a subi la granulite ait été antérieur au dépôt des schistes ; le plissement à 350 paraît aussi
n'avoir agi sur les schistes qu'en déviant localement le système N. 5o° E. qui y prédomine. Enfin les rides trèsallongées que le système N. 90° à 95° E. a tracées dans les schistes, paraissent nettement postérieures à tous les autres accidents dont nous avons fait mention. Le long de la frontière occidentale du gneiss, les schistes
sont spécialement influencés par le soulèvement à 52° (Braunsdorf, Geyer) ; cette ride se heurte au N. et au S., contre les plis à 92° dont nous avons déjà parlé. Aux environs de Schneeberg les schistes se plissent dans la direction N. 155° E. ; cette même direction est celle du gneiss du N.-E. (environs de Tharandt) ; il semble que le soulèvement N. 155°E., qui a plissé la granulite et le gneiss,
soit antérieur au mouvement de même direction, qui a agi sur les schistes près de Schneeberg et de Tharandt ; nous verrons plus loin que c'est à des cassures de même direction qu'il faut rapporter les grands épanchements de granite ancien, certainement postérieurs aux schistes en question; le soulèvement N. 135. E. paraît donc avoir eu des retentissements pendant une longue période de temps. Il serait cependant antérieur aux systèmes N. 5o° E. et N. 92° E.; le plissement à 135° des schistes de Schneeberg vient en effet se buter contre une troisième ride E. -O., qui influence les schistes quartzeux des environs de Joachimsthal, et agit sur le relief même de la contrée. La ligne de faîte de l'Erzgebirze s'y infléchit en effet de la façon la plus remarquable.
En résumé, nous avons constaté jusqu'à présent l'influence de quatre systèmes de soulèvement bien distincts :