Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)
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CHAMPS DE PILONS DE LA SAXE
ET DE LA BOHÈME SEPTENTRIONALE.
suite par analogie avec les faits observés à Freiberg, et assimilant les fentes H, au système du Rhin, les fentes 118_,
déterminé avec précision à Joachimsthal ; l'arrivée du rein-
à celui du Thuringerwald, nous en déduisons qu'ici,
de fractures et de minéralisation à Schneeberg. La venue ferrugineuse F, serait contemporaine, d'après l'ordre d'âge que nous avons établi, du dépôt des terrains crétacés ; il nous reste à citer à son égard une vérification à posteriori, et, une limite d'âge maximum : elle nous est fournie (*) par le filon Riesenberger d'hématite rouge, traversé et rejeté (entre Eibenstock et Johanngeorgenstadt) par un filon de wacke basaltique. ; le remplissage de ce filon est donc nettement antérieur à l'épanchement des basaltes
comme dans tous les champs de la Saxe, le remplissage quartzo-sulfuré primordial est triasique. Nous n'avons malheureusement pas, comme à Freiberg, de vérification directe fournie par le croisement des filons à remplissage S, avec des roches post-triasiques ; les seules roches éruptives du champ de Schneeberg sont quelques porphyres et mélaphyres dont l'âge ne dépasse certainement pas celui des terrains houillers. La grande venue ferrugineuse Vs, représentée à Schnee-
berg par le quartz hornstein, à Eibenstock, par de puissants filons d'hématite, paraît s'être prolongée durant une période assez longue embrassant les terrains jurassiques et crétacés ; elle a été suivie d'une venue barytique V, assez localisée et répondant à la craie supérieure.
Le remplissage arsénio-sulfuré S9, généralement peu
accentué dans les autres champs de la Saxe, prend à Schneeberg un développement exceptionnel, et constitue la base des produits exploités ; son arrivée a été précédée de la formation de fractures 117_8 et d'une réouverture très-violente des filons 119 qui ne peuvent être attribuées qu'au système des Pyrénées ; les minerais de cobalt seraient donc contemporains du milieu de la période tertiaire.
La dolomite et la calcite se seraient déposées durant l'époque miocène, et la fin de leur dépôt aurait été contemporaine de la réouverture des veines H, et H,, qui a rejeté fortement tous les filons de cobalt ; cette réouverture, la plus violente de toutes, est contemporaine de l'apparition des Alpes occidentales en Europe. La venue argentifère V, s'est fait jour aux points de croisement des filons, grâce à quelques mouvements dont il est impossible de définir l'orientation, mais dont l'âge, certainement postérieur à celui de la réouverture H,_ sera
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plissage riche en argent a clos la série des phénomènes
miocènes de la Bohême. S 2. Analogies entre les champs de Freiberg et de Schneeberg. - Si l'on compare entre elles les deux listes, que nous
avons dressées, pour résumer l'ensemble des phénomènes dont les champs de Freiberg et de Schneeberg ont été le
théâtre, on verra qu'il y a similitude complète entre les deux districts, tant au point de vue de la direction des filons que de la succession des venues minérales qui les ont remplis. Ce résultat était assez inattendu au premier abord; car au point de vue de la nature de leurs richesses minérales, les deux champs sont essentiellement différents. Le premier remplissage de quartz et sulfures apparaît avec une abondance égale dans les deux districts ; à Freiberg les sulfures et le quartz sont en égale proportion et les filons 113, H, sont tous exploités; à Schneeberg le quartz domine, les sulfures n'apparaissent qu'en très-faible quantité ; les mêmes filons sont généralement stériles. La grande venue bary tique B, de Freiberg et de Marienberg n'a que des représentants très-incertains à Schneeberg ; inversement la venue ferrugi neuse y a pris un développement exceptionnel, spécialement près dlibenstock ; les venues barytique B, et fluorée R
assez abondantes à Freiberg, n'ont une importance égale {*) cotta.