Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1870, série 6, volume 18)

APPLICATION DE LA MÉCANIQUE

A L.1101II,OGERIE.

condition imposée à ce tracé est d'avoir un angle de levée égal à 5°.

l'action de la force motrice, continue sa demi-oscillation en étant uniquement sollicité par le spiral. A la fin de la demi-

56o

Il est évident à priori que la règle ci-dessus est trop absolue pour qu'elle soit fructueusement applicable à tous les cas. Mais quoique Berthout ne s'explique pas 'sur les Causes perturbatrices qu'il a en vue de faire disparaître, il

semble qu'il a principalement pour objet de créer sur le -balancier, par le recul, un moment de sens contraire à celui

qui est produit par l'action continue exercée par la roue sur les lèvres de manière à en éliminer l'effet, en même temps de compenser le défaut d'isochronisme résultant d'un

trop grand écart du pendule. Là question ainsi posée pourrait se résoudre par l'analyse, en déterminant la forme qu'il convient de donner aux reculs pour qu'ils satisfassent aux conditions exigées. On n'aurait pour cela,qu'à suivre une marche analogue à celle

mais comme nous n'avons pas ici d'angles qu'il

du n° soit permis de considérer comme très-petits, on serait ar-

rêté par l'élimination des angles auxiliaires que l'on .est obligé de faire entrer dans les formules. Je ne pense pas que le sujet dont il s'agit comporte, par son importance, un semblable travail. 20. Échappements libres des montres. - Les échappements à ancre des montres offrent la plus grande analogie avec ceux des pendules. La seule différence essentielle' consiste en ce que la fourchette se trouve naturellement dans le même plan que l'ancre. On s'arrange de manière que le centre de gravité se trouve sur l'axe de rotation. La longue branche de la fourchette est terminée par deux cornes, à la naissance desquelles est ménagée une encoche destinée à recevoir un doigt fixé à un plateau faisant corps avec l'arbre du balancier, lorsque ce dernier se trouve dans sa position moyenne. Dès que la 'chute a eu lieu, le doigt reçoit par contre-coup une impulsion, se dégage presque instantanément de la fourchette, et le balancier, soustrait à

561

oscillation suivante, le doigt s'engage de nouveau dans l'encoche, entraîne avec lui la fourchette qui reçoit 'une nouvelle impulsion et ainsi de suite. Les dents de la roue d'échappement sont pointues, ou ont la forme indiquée par les fig. io et 10 bis, empruntées à M. Saunier et qui représentent les dispositions le plus 'fré-

quemment adoptées. Deux goupilles limitent latéralement la course de la fourchette.

Il y a aussi le coin de renversement et d'autres

détails dans lesquels nous ne croyons pas devoir entrer. Chaque repos est remplacé par un recul rectiligne qui a pour objet de donner de la stabilité à l'ancre, c'est-à-dire de lui permettre de ne pas se déplacer .sous l'influence de certaines secousses, par suite de l'obliquité de 'Faction de la

roue sur les plans inclinés ainsi déterminés; c'est ce qui

donne lieu à ce que les horlogers appellent le tirage. La vitesse angulaire du balancier après le choc se calculera d'après les considérations exposées au n° 8 et en se reportant à ce qui précède, 'on ,doit considérer la théorie de l'échappement comme complète.

21. Il ne nous reste plus qu'à nous occuper du tirage. Pour qu'il fût le même à l'entrée et à la sortie, il suffirait que les inclinaisons des reculs sur les rayons de la roue à la tangente fussent égales. Mais on peut se demander quelle est la relation qui doit exister' entre ces deux inclinaisons pour que le recul soit le friênie de part et d'autre, en prenant, pour la plus faible, une valeur reconnue suffisante par la pratique. Soient (fig. 11)

a, a' les naissances des reculs de sortie et d'entrée; ab, a'b' leur partie utile correspondant à l'angle au cen'

tre

bO' a

b'O'