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NOUVEAU TUBE DU NIVEAU DE L'EAU.

NOUVEAU TUBE DU NIVEAU DE L'EAU.

mites extrêmes éloignées de 5o à 6o centimètres. 11 faudrait donc des tubes en cristal d'au moins orn,5o de longueur et,

quand on sait combien ces tubes sont sujets à rupture, on ' comprend que leur remplacement pourrait entraîner une dépense sérieuse. Eu outré, il serait impossible de satis-

faire à la prescription du premier alinéa de l'article 9, c'est-à-dire de les placer en vue du chauffeur, car on sait que ces tubes se salissent très-rapidement, et il ne serait pas possible de distinguer le niveau de l'eau à une hauteur pareille, même dans un tube parfaitement propre. La commission des machines à Vapeur a jugé, à propos de l'accident d'Imphy, que, malgré les inconvénients; que nous venons de signaler, il y avait lieu d'obliger les pro:priétaires à munir leurs chaudières verticales du niveau,

et qu'il était du devoir du chauffeur de monter pour l'examiner. Outre que cela nerépond plus à l'alinéa 1 de l'article 9 du décret, je me permettrai de faire observer' que si, à la vérité, il est du devoir du chauffeur de monter pour examiner son niveau, c'est là. un de ces devoirs auxquels il peut manquer facilement, et c'est générales ment à la suite d'un devoir négligé que se produisent les. accidents. J'indiquerai ici, un nouveau système de niveau pour- les

chaudières verticales, imaginé par M. Planche, ingénieur aux forges. d'Imphy pour lequel il a pris un brevet et quil résout dune manière avantageuse toutes les: difficultés. Cet appareil est fondé: sur la différence de densité entre le mercure et l'eau. Un tube en U, en verre, contenant à sa base une petite colonne de mercure, et placé au bas de la

chaudière, est mis en communication par Pune de ses branches 'avec la partiel supérieure de la chaudière contenant la vapeur, par l'autre avec l'eau de la chaudière, an moyen des tubes T et 11 débouchant en a et b (fig.. n° 1). Les deux tubes seront pleins d'eau, le tube T étant. toujours -rempli par l'eau de condensation. En supposant le

niveau de l'eau en cd, on aura sur la surface A de la colonne mercurielle une pression QH-P,

Q étant la pression de la vapeur P celle de la colonne d'eau de hauteur H. Sur la surface C nous aurons

p étant la pression d'une colonne d'eau de hauteur h, la différence des pressions sera précisément cette même quan-

tité p correspondant à h. En vertu de cette différence de pressions, le mercure montera en C, descendra en A, de manière à venir en A' et C' pour rétablir Péquilibrt ; hm. étant la dénivellation du mercure, on aura hm

. 15,6, (h+ hm) .

d'où

hm=

h

12,6.

Les variations de niveau du mercure seraient donc à peu près le treizième de celles de l'eau, ce qui donnerait pour om,5o une dénivellation totale d'à peu près om,o4. Pour rendre les indications encore plus sensibles, on élargit l'un des tubes dans la partie ou oscille le niveau du mercure, de manière à y rendre ces oscillations plus évidentes et à doubler à peu près l'étendue de celles qu'on observe dans l'autre branche. Les fig. 3 et 4 montrent la disposition de l'appareil tel qu'il est installé à Imphy ; j'ai constaté qu'il fonctionnait parfaitement ; le niveau du mercure est très-mobile et se distingue beaucoup mieux que celui de l'eau dans les tubes ordinaires. Dans l'essai fait d'abord à Imphy, on avait fait déboucher le tube R un peu au-dessous du niveau le plus