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SUBSTANCES EXPLOSIBLES

EMPLOYÉES DANS LES TRAVAUX DES MINES.

tante; il est presque doublé si cette inflammation a lieu à l'aide d'une substance fulminante. Dans ce dernier .cas, k coton-poudre constitue une matière très-brisante. Le coton-poudre est insoluble dans l'eau qui ne l'attaque nullement. Il est au contraire soluble dans :un mélange d'éther et d'alcool.; la dissolution obtenue est le collodion. Exposé à une chaleur lentement croissante, il est assez fixe; il ne se décompose qu'à 15o degrés; alors il s'enflamme et détone s'il est comprimé.

l'excès d'acide, et on lave à plusieurs reprises pour débarrasser complé,tement le produit de la liqueur acide

Les chocs, même assez .intenses, n'ont aucune action sur lui. Sa fabrication ne présente pas de difficultés ni de dangers

C'est un poison violent. Si .on l'enflamme à l'air libre, elle brûle rapidement, mais .sans détonation. Elle détone au contraire très-violemment si elle est contenue dans un espace confiné. Dans tous les cas, elle brûle sans fumée, et se transforme empiétement en-un produit gazeux composé d'azote, d'acide carbonique et de vapeur d'eau. Un choc brusque et violent la fait détoner, mais n'agit que sur la partie choquée .directement : la détonation ne se communique pas au reste de la masse (*). On peut jeter une bouteille pleine de nitroglycérine sur un tas de pierres sans produire son explosion. Soumise à une chaleur graduellement croissante, sa tem-

bien sérieux. Le séchage seul pourrait amener des accidents, si la température de l'étuve où il se fait n'était pas bien réglée. Son transport et sa conservation ne semblent plus pré-

senter d'inconvénients graves depuis qu'on le traite par l'eau alcaline avant de-le sécher. On ne peut rien dire de bien certain sur le degré de sécurité de son emploi; il n'est pas encore assez répandu pour cela. 2. Nitroglycérine. -- La nitroglycérine, découverte par Sobrero en 1847, resta sans application jusqu'en 186o, époque à laquelle M. Nobel commença à la préparer en grand pour les travaux des mines. Voici comment on peut l'obtenir : dans un ballon de verre de 5 litres de capacité, on mélange 2 kilog. d'acide sulfurique à 66° B. avec

d'acide azotique à 48° B. On plonge le ballon dans Peau pour éviter l'élévation de la température, puis on r verse successivement, et en agitant continuellement, 45o grammes de glycérine concentrée, marquant de 28° à 5o° B. Il faut continuer à refroidir le -ballon, sans cela la réaction déve-

lopperait des torrents de vapeurs rutilantes, et il pourrait se produire des projections dangereuses. L'opération dure 20 minutes, et produit en moyenne de 5 à 4 décilitres de nitroglycérine rassemblée au fond du ballon. On enlève

qu'il retient encore. Ainsi préparée, la nitroglycérine se présente sous la forme d'un liquide jaunâtre, oléagineux, de densité 1, 6. Elle est insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'alcool, l'éther et d'autres produits organiques. Elle se congèle à la température de 8 degrés C. au-dessus de zéro.

pérature peut s'élever jusqu'à 195 degi!és sans qu'il se produise d'explosion. Au delà, la détonation a lieu. Si l'on fait passer un courant électrique intense à travers

la nitroglycérine, elle commence par jaunir, puis détone tout à coup très-violemment, après une minute et demie d'action de l'électricité. Si au contraire on la soumet à une. série contlnue d'étincelles très-fortes, produites par la .bou-

teille de Leyde ou la bobine de Rumkorlf, elle noircit et détone au bout de trente secondes. (*) Ce rait constitue une objection sans réplique à la théorie dont j'ai parlé plus haut.