Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SUBSTANCES EXPLOSIBLES
EMPLOYÉES DANS LES TRAVAUX DES MINES.
rature; c'est dire que l'eau devra être très-abondante. Enfin on n'emploiera aucun ustensile perméable à la ni-
leur degré de sécurité est le même, et que les dispositions relatives à cette dernière suffisent dans tous les cas. Or, l'expérience a montré que la dynamite n'est réellement pas dangereuse, et qu'il n'est pas nécessaire de prendre à son égard des dispositions par trop exceptionnelles. En Belgique et en Prusse, on l'a assimilée aux poudres> ordinaires, c'est-à-dire que son transport, interdit sur les chemins de fer, ne peut avoir lieu sur les routes et les canaux qu'à condition d'employer des voitures ou des bateaux spéciaux, ne portant aucune autre marchandise, et munis d'une signal apparent qui les fasse reconnaître au loin et recommande la prudence à leur approche. L'arrêté du roi Léopold II prescrit en outre que la dynamite devra être enfermée dans des récipients ou barils entourés de tresse de paille de tous côtés et ne présentant pas d'ouverture dépassant 1 centimètre quarré de superficie. Il
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troglycérine, c'est-à-dire que le bois devra être completement proscrit. On se servira de fioles en verre et de bassins en métal. Autant que possible, on évitera d'avoir une grande quantité de nitroglycérine préparée à l'avance ; dans tous les cas, le dépôt de cette substance devra être isolé des ateliers, et les ouvriers devront y transporter leurs produits sitôt qu'ils seront préparés.
Lorsqu'on utilisera la nitroglycérine pour la fabrication de la dynamite, de la dualine ou du lithofractenr, il -
faudra suivre les mêmes prescriptions. L'opération la plus dangereuse sera celle du mélange ; cependant il peut se faire sans beaucoup d'effort mécanique, parce que la nitroglycérine s'infiltre très-bien dans les pores des corps solides. Afin de maintenir une séparation aussi complète que possible entre les ouvriers et d'éviter leur agglomération, on fera bien, je crois, de rendre les ateliers de mélange dise tants de ceux de préparation. Comme précédemment, les produits devront être enlevés des ateliers aussitôt qu'ils seront préparés. Les dépôts et magasins doivent être soumis aux mêmes prescriptions que les ateliers; ils se composeront de petits hangars séparés, recevant chacun une quantité relativement minime de substance. On devra s'arranger de manière à les rendre le plus inutiles possible, c'est-à-dire à régler la fabrication sur les expéditions. Comme je l'ai dit plus haut, la nitroglycérine ne devrait jamais être transportée ; mais il n'en est pas de même des trois autres substances : la dynamite, la dualine et le lithofracteur. Les deux dernières sont d'invention trop récente pour qu'il y ait des dispositions légales particulières prises à leur occasion ; mais l'analogie de composition et de propriétés qu'elles présentent avec la dynamite fait croire que
interdit tout naturellement de garnir les cartouches de capsules avant de les transporter; il n'oblige pas à éteindre les feux sur le passage du convoi. En Autriche, à la suite de nombreuses expériences, on a conclu que le transport de la dynamite ne présentait pas
plus de dangers que celui du pétrole, des alcools, éthers, etc.,
et lori a autorisé récemment les chemins de fer à l'effectuer. On a seulement prescrit, comme mesures de prudence, certaines précautions à, prendre dans la composition des trains et le garage des wagons. On oblige notamment les destinataires à enlever les marchandises aussitôt qu'elles sont arrivées; elles ne doivent pas séjourner dans les gares.
Enfin, par suite d'une décision récente, le transport de la dynamite par chemins de fer a été aussi-autorisé en Aile gle terre.
D'ordinaire, les poudres de mine dont il est question sont expédiées en cartouches, formées d'une simple enveloppe
de fort papier. Ces cartouches ont des longueurs varia-