Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)

.SITISTANCES :EXPLOSIBLES

EMPLOYÉES DANS LES TRAVAUX DES MINES.

hies. Il vaut mieux qu'il en soit ainsi, afin ,que les ,.ouvriers

Dans le cas où l'on se servirait de nitroglycérine, on devrait toujours l'employer dans des cartouches métalliques, et ne jamais la verser directement dans les trous de.mine.-Du reste, il est probable que l'emploi direct de cette substance diminuera de plus en plus, et qu'elle sera complètement remplacée par ses, dérivés. En suivant les prescriptions-,quiprécèdent, je :crois qu'on ,arrivera facilement .à ...éviter tous les accidents. Dans tous

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qui emploient ces substances aient 'à les manier le moins possible, et que toute la manipulation .se fasse dans les ateliers de fabrication ou les dépôts. Si l'on exécute des travaux .au jour, le magasin dans le-

quel on conserve l'approvisionnement de matière explosible devra être construit -comme les magasins des l'abri- ques. Les caisses renfermant les cartouches seront placées ..sur :des planches isolées du sol au -moyeu -de tréteaux. 'Lesapprochesdu magasin seront bien défendues. Dans une mine, le meilleur magasin sera un bout de galerie abandonnée ou une excavation ifiuite :exprès, Eiriayant

les,cas,s'il's'en produit, ils auront un caractère tout à fait local,- et n'atteindront pas cette gravité qui ,effraye les po-

pulations et donne aux substances qui les causent une si triste célébrité.

qu'une seule issue défendue par rune porte -solidement close et garnie de plusieurs serrures .différentes, .afin ,.que l'accès en soit impossible à tout autre qu'à l'agent spécialement chargé de la distribution. Ce dépôt devra en :outre -être isolé :des quartiers de la mine en exploitation, afin que

s'ilwient à sauter, l'effet de l'explosion ne puisse se faire sentir dans les chantiers. On évitera du reste d'avoir un approvisionnement.considérable,.et si la consommation est .forte, on établira plusieurs dépôts semblables pour les différents quartiers de la mine. Les ouvriers ne pourront jamais avoir à leur 'disposition un approvisionnement de poùdre pour plus d'un- poste. 'On

devra aussi leur interdire de préparer d'avance leurs car 'touches; ils ne devront les garnir de la capsule fulminante qu'au .moment de les .employer.

Pour la dynamite, :-on IL vu que le froid la durcit, ,et l'on a constaté qu'alors ses effets étaient beaucoup ,moindres. Pour qu'elle développe toute sa force, il .faut qu'elle soit pâteuse. Pour cela, les ouvriers n'ont qu'a :mettre les

cartouches dans leurs poches; la chaleur du corps soin iCette pratique -est sans danger. Dans .toutes 'les mines de "-Belgique ,etde Prusse où j'ai Wu employer la dynamite, .elle

était en vigueur, et elle :n'a encore causé aucun :accident.

V.

CONCLUSIONS.

Pour terminer cette notice, il ,ne me resterait plus qu'à comparer et classer les poudre de mines qui en font- l'objet; mais, comme je l'ai dit plus haut, les 'résultats d'ex-périenceS ne sont ni assez nombreux ni assez variés pour qu'on puisse se prononcer définitivement sur la valeur relative de ces substances. Pourtant on peut dire en général que leur emploi devra faciliter l'exploitation des mines et rendre de très-grands services dans beaucoup de cas, notamment dans les grands travaux de construction de chemins de fer. En effet, si l'on considère seulement la dynamite, sur laquelle on possède déjà beaucoup rie données, on voit qu'elle diminue notablementlle,-prix de revient de l'abatage des roches dans -certains 'cas. 'Son effet est environ

cinq fois plus grand que celui de la poudre ordinaire, et son prix.n'est ;pas cinq fois plus- élevé (*). De plus, larapidité (*) La dynamite coûte 4o le kilog. en Belgique. La dualine coûte 3',75 le kilog.

Le prix du lithofracteur, dont il existe trois qualités m'est inconnu.