Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE
s-IEBENGEOIaGE E C Breeu.
EIFEL.
tagnes du Siebengebirge se présentent sous la forme du cônes à pente assez abrupte; souvent tronqués ai sommet, et 'presque isolés les uns des autres. Ce n'est guère que de Bonn qu'on peut découvrir à la fois les sept qui ont fait donner à tout le groupe son nom de Siebengebirge (SeptMontagnes). On aperçoit d'abord à l'est les plus élevées l'OElberg (464 mètres) , couronné par un: escarpement basaltique; à sa droite le -cône trachytique du Lohrberg (442 mètres) Au delà apparaît la Lâwenburg (459 mètres),
sur laquelle se projette la crête du Nonnenstromberg (557 mètres). A celui-ci- se rattache le Pétersberg (554 mè-
tres), dont le sommet en, forme de plateau i supporte un - ancien', couvent., Enfin le massif se termine à droite par la Wolkenburg (39.8 mètres), dont les flancs sont ouverts per diimmenses- carrières' pour l'exploitation' dui trachyte ; et par le cône escarpé du Drachenfels (526 mètres), surmonté
dune vieille tour féodale. Le croquis ( fig PI. .11) ,peut donner une idée de cet. ensemble. Avant de détailler davantage ta topographie du Siebengebirge, j'ajouterai qu'a se relie au sud à la chaîne au milieu de laquelle coule' le Min, et qui- est entièrement constituée par des schistes et des grauwackes de l'époque dévonienne. Quelques cônes basaltiques percent néanmoins les formations anciennes ; je citerai en particulier le Minderberg et le Battenberg, aux environs de Linz, célèbres par le> magnifiques colonnes- prismatiques de leurs carrières.; le basalte se retrouve également sur la rive gauche,. au-dessug dé -Kônigswinter , en masses considérables qui forment au bord du fleuve de grands escarpements divisés
en beaux prismes réguliers. Au nord, le terrain s'abaisse peu à peu, et l'on voit apparaître les couches. tertiaires. Quelques mamelons basaltiques peu élevés bordent encore la rive droite du fleuve, mais ils disparaissent bientôt pour faire place à l'interminable plaine qui s'étend jusqu'au. pied des hauteurs. de Bensberg.
On peut remarquer, dans le massif proprement dit des, Sept-Montagnes, trois chaînons principaux partant du point
le plus élevé du groupe, et entre lesquelk souvrent ies deux vallées- du IVIittelbach et du Rhônderfer Rach', qui
bouchent dans le Rhin, l'une en amont, Vautre en aval de Kiiingswinter
Le chaînon- moyen est le plus important; il, est- entièrement formé de' sommets trachytiques, et part du Lohrberg pour seterminer au Drachenfels. Cette dernière montagne est, parmi les sept, celle qui a le, plus- ,cle réputation; cela tient à son aspect pittoresque- et h.la belle vue dont on jouit
de son sommet, qui est devenu un but- de promenades pour de nombreux touristes. Le prachenfels s'élève audessns du Rhin par des pentes très-escarpées, résultant clé ce que. depuis le commencement du lave siècle jusqu'au nôtre-, on n'a cessé d' exploiter le pied de la montagne pour fournir des matériaux pour la construction de la cathédrale dé Cologne. Les carrières s' échelonnaient les unes au-dessus.
des autres jusqurau- sommet et menaçaient d'amener la destruction complète des ruines qui couronnent le> Dra. chenfels, quand on se décida à. renoncer -.à remploi d'Utrachyte pour l'achèvement de T'édifice, -ayant reconnu., un peu, tard, que--cette roche saltère sensiblement à l'air et ne présente pas toutes les garanties de solidité désirables. La partie orientale du cône chi Drachenfels-est lix seule qui semblé n'avoir pas été touchée par la/main die l'homme; elle présente une pente assez régulière de- 55- à 5,8 degrés-. A 6e mètres environ au-dessous- du sommet, on- rencontre 'te col qui-la sépare de la Wolkenburg ; cette montagne pré-
sente de loin' une forme trapézoïdale parfaitement régulière: elle aussi a été.. depuis longtemps, mise en. et l'on n'a pas respecté les ruines qui couvraient exploittation, son sommet. D'immenses carrières en étages s'ouvrent sur (*) Voir la carte du Siebengebirge, Pl. II, fig .