Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL,
SIEMNGEBIB(E ET EIFEL.
Quant au mica qu'on trouve dans les- trachytes, c'est tou-
jours da mica noir ma,gnésien. Le lr oxydnlée qui se présente en petits grains octaédriques, renferme une assez forte proportion de manganèse, et peut- être du titane. Je passe maintenant à l'étude, dé:aillée des diverses variétés de trachyte, en commençant par les plus acides, et partant .de la sanidinophyre. Satii(linophyre. Cette roche ne se rencontre en place qu'en un seul point du Siebengebirge, sur la pente sud de la Petite Rosenau, au bord d'un chemin creux descendant vers le Mittelbach, et elle ne s'y montre que sur une trèsfaible étendue. Elle est composée d'une pâte très-compacte rappelant les pé,trosilex, d'une couleur grise assez claire,. et à cassure esquilleuse; dans cette pâte sont noyés des cristaux, généralement assez petits et mal-définis, d'orthose vitreux, à éclat légèrement nacré, et moins fendillés que ceux qu'on rencontre dans d'autres trachytes, dans ceux du Draehenfels, par exemple; ils ne se laissent pas détacher de la masse, dans laquelle ils sont solidement enchâssés. On remarque en outre quelques paillettes de mica noir, de très-petits cristaux de ter oxydulé magnétique, et çà et là de petites mouches d'un minéral jaune, translucide, qui ne peut être que du sphène. On ne trouve pas de quartz dans cette roche ; cependant il s'y rencontre exceptionnellement de petites veines de chalcédoine blanchâtre. La roche de la Petite Rosenau a été longtemps considérée comme une phonolithe (Klingstein); c'est sous ce nom que
l'avait indiquée M. Jean Reynaud, dans sa notice sur les formations volcaniques des bords du Rhin (*). M. G. Bischof en a fait l'analyse (**), et il a trouvé (*) Annales des mines, 5*, série, tome
(**)FI. von Dechen. Ouvrage cité.
75 Quantités d'oxygéné.
SiOS
79,:59 11,70
A1.203
Fe5,03
CaO MgO KO
51,25
5,46 0,32 o,15
1,08 0,55 0,26
040
504
o,55
5,.98
INPO
o.65
BO.
ioo,65
Le poids spécifique est de 2,1175. La présence de l'eau,, indiquée par une perte de o,65 p. ion à la calcination, est décelée directement par l'odeur argileuse qu'exhale la roche. Les chiffres qui précèdent montrent que l'on a entre la silice, les sesquioxydes et les protoxydes, les rapports : 21,40 : 5 : o,92. Le premier chiffre est trop élevé pour que la pâte de la roche puisse être considérée comme uniquement feiclspafeique ; il faut qu'il y ait de la silice libre, et en admettant pour le feldspath de la masse la même composition que celle des cristaux, analysés à part, on trouve que la sanidinophyre de la Kleine Rosenau renferme et
65,12 de sanicline, 35.88 de silice libre. 100,00
il semble qu'il y ait eu dissolution du feldspath dans l'acide silicique, puisque le tout forme une masse compacte et qu'on n'y voit pas de quartz cristallisé.
Les parties de la roche altérées paraissent prendre une texture plus grenue; leur couleur est changée aussi et passe au blanc laiteux, si bien qu'elles se rapprochent beaucoup par leur aspect de la pâte des trachytes du Drachenfels; ceux-ci ne d:ffèrent guère, d'ailleurs, de la sanidinophyre, au point de vue de la composition, que parce qu'ils con, tiennent une proportion de silice beaucoup moins consi.--: rérabie..