Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE ET Etrgt..
SIEBENGEBUIGE ET EIFEL.
minés à un bout ou même aux deux par une pyramide régulière; il semble alors que les vides résultent plutôt de ce qu'il y aurait eu là une décomposition de la pâte feldspathique, dont les cristaux de quartz seraient le résultat. C'est aussi dans ces vides, ainsi que dans les petites cavités que présente parfois la pâte de la roche, qu'on rencontre la tridymile, minéral cristallisé en lamelles hexagonales excessivement minces, que les minéralogistes allemands considèrent comme une nouvelle espèce de quartz.. Mais, le plus souvent, il n'y a aucune discontinuité, et la pâte ne semble s'être solidifiée qu'après la formation des cristaux : elle s'est
de la réunion des faces P, b, et a, ; c'est la variété qu'on a appelée semaine. On a, je crois, constaté aussi la Présence du titane dans les petits grains de fer oxydé .dont je viens
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moulée exactement sur eux, et quand on a détaché un cristal, on en voit apparaître l'empreinte on ne peut plus nette. Peut-être pourrait-on admettre d'après cela que le feldspath se trouvait dissous dans la masse en fusion, et y a cristallisé librement, jusqu'au moment où s'est faite la solidification, qui aurait eu lieu brusquement, comme celle d'une liqueur sursaturée; c'est alors que se seraient formés les très-petits cristaux de feldspath qui font corps avec la
pâte proprement dite; en même temps, l'eau contenue dans la masse se serait dégagée, comme il 'arrive pour les laves, et elle aurait craquelé les grands cristaux de sanidine. Outre l'orthose et l'oligoclase, le trachyte à grands cristaux renferme de petites paillettes assez abondantes de mica noir, le plus souvent hexagonales, et de très-petits- cristaux
de fer oxydulé attirables à l'aimant; ces deux minéraux sont disséminés dans' toute la masse, et se rencontrent même fort souvent dans l'intérieur des grès cristaux de sanidine. La hornblende se présente aussi sous forme de petits prismes à six pans noyés dans la pâte; mais elle est extrêmement rare. Enfin, l'on trouve quelquefois du sphène en petits cristaux translucides jaunes de miel, et offrant la forme en toit qu'on est habitué à considérer comme' particulière au spliène brun opaque, et qui résulte
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de parler.
Abich et Rammelsberg ont analysé la roche du Drachenfels, après en avoirénlevé les grands cristaux de sanidine et avoir traité la masse restante par l'acide chlorhydrique ;
cet acide en dissout les o.68 à o, o, sans
doute parce qu'il y a attaque partielle de If oligoclase. L'analyse, ne portant que sur la partie insoluble, n'a, par conséquent, pas le même intérêt .que si elle donnait la composition de la roche intacte; je transcris néanmoins ci-dessous les résultats obtenus (*) Rammelsberg _
Quantités d'oxygène.
67,08 o,58
SiO' TiO2 Al20
Fer
'5,64
Quantités d'oxygène.
311,84
65.07
0,15 7,31 1,38 o,o5 0,64 0,59 0,79 1,06
»
KQ.
Na0
/1,11
HO
045
4,77 0,70
100,50
99,69
CaO MgO
»
16,13 5,17
4,6o 0,16 2,25 0,97 /466
Mit'O' .
55,8o 7,511
t,55
»
»
2,74 0,67
0,78 0,27 o,75 1,25
Li,44
Ces chiffres correspondent aux rapports 8;0'
11,96
R103
5,00 0,99
RO
11,26 3,o0 1,00
qui caractériseraient l'orthose ou l'albite. Mais dans le traitement par l'acide chlorhydrique, il y a (*) H. von Dechen. Ouvrage cité.