Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
Mais il est probable qu'une partie au moins du fer doit être à l'état de fer oxydulé, et en ne comptant plus que l'alumine, ces rapports deviennent : SiO3
12,62
10,65
11.20'
5,00
3,00
o,86
0,89
110
.
Il y a certainement un mélange d'orthose etd'oligoclase,
comme le montre l'examen minéralogique et comme le prouve aussi la proportion relative de soude et de potasse indiquée par l'analyse; il est vraisemblable que l'oligoclase domine ; peut-être y a-t-il un peu de silice libre, peut-être
aussi une partie est-elle combinée avec la magnésie et 'quelques-unes des autres bases pour -former un minéral analogue au talc, qui donnerait à la masse cet éclat gras particulier ; en ce cas, on pourrait considérer la roche qui nous occupe comme correspondant, parmi les roches vitreuses. à la protogyne, de même que la roche du Drachenfels correspond aux granites. Cette variété de trachyte ne se rencontre que sur un seul point du Siebengebirge, dans les carrières dites de Kühlsbrunnen, sur la rive gauche de la vallée de Rhôndorf, et elle n'apparaît là que sur une étendue très-faible. Trachytes syénitiques. -Je range dans cette classe tous les trachytes qui ne renferment que de très-petits cristaux de feldspath, et dans lesquels l'amphibole est, parmi les éléments cristallisés, celui qui domine. Il est difficile de trouver, pour représenter cette classe, un type bien carac-
térisé, car les roches qui en font partie se montrent en chaque point sous un aspect différent, et les deux variétés principales, celle de la Wolkenburg et celle du Stenzelberg, bien que se rapprochant assez l'une de l'autre, ne sont pas assez semblables pour être choisies comme types. On peut
dire seulement, en termes généraux, que ces roches sont formées d'une pâte à grain assez fin, quelquefois tout à fait
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compacte, et de couleur très-variable, le plus souvent foncée. On rencontre le gris plus ou moins clair, le gris jaunâtre, le gris verdâtre, et même le rouge, dans quelques variétés. Dans la pâte, on aperçoit à la loupe de trèspetits cristaux de feldspath fort nombreux et assez brillants; ils sont quelquefois tout à fait incolores, et on les confon-
drait avec la masse si on ne les voyait miroiter ; d'autres fois, ils sont d'un blanc un peu jaunâtre ou laiteux, et se détachent sur le fond plus sombre. En les examinant avec attention, on y reconnaît les stries caractéristiques des feldspaths du sixième système cristal-
lin, bien qu'il Soit assez difficile de distinguer les stries produites par une macle de celles qui résultent simplement
de l'état craquelé et fissuré du felspath vitreux ; en tous cas, .on ne peut affirmer que les trachytes amphiboliques ne renferment que de l'oligoclase, et qu'il n'y ait pas aussi de l' orthose vitreux, soit en lamelles cristallines, soit simplement disséminé dans la pâte. Toutes ces roches renferment une grande quantité d'amphibole hornblende, disséminée dans la masse sous forme d'aiguilles noires de 5 ou 4 millimètres de longueur; les unes sont des cristaux complets, et présentent six pans formant un hexagone presque
régulier; les autres sont brisées clans le sens de la longueur, et l'on voit miroiter leurs faces de clivage. Outre ces petites aiguilles, on rencontre, mais seulement dans les variétés bien caractérisées, de gros cristaux de hornblende entiers ou clivés, qui atteignent quelquefois orn,oli à o',o5 de longueur. Souvent les petites aiguilles d'amphibole sont altérées et remplacées en tout ou partie par une
substance de couleur jaune paille peu consistante; dans les parties de la roche exposées à l'air, elles finissent même
parfois par disparaître complétetnent, laissant leur empreinte marquée dans la pâte moins altérable. Les trac,hytes
syénitiques présentent aussi du mica noir ou bronzé, en paillettes brillantes, arrondies ou hexagonales; mais ce