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Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)

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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.

SIEBENGEPARGE ET EIFEL.

à la Wolkenburg (*) : on trouve au contact du trachyte gris un lambeau de tuf, qui ne paraît- pas en relation avec les

Lohrberg; sa puissance est de in',3o; il est dirigé N. 15 à o° E. 'et plonge vers Pest. Le troisième est placé au pied de la Lôvverrhurg, et, comme les précédents, constitué par un trachyte bleuâtre à grands cristaux de sanidine, presque identique' à celui qui forme le Lohrberg ; aussi paraît-il probable que les trois filons dont je viens de parler se relient à la- masse de cette montagne; mais il est impossible de s'en assurer, car la végétation est' trop abondante et trop serrée pour qu'on puisse suivre les affleurements à quelque distance. On voit par ces différents exemples que, tantôt les tufs paraissent postérieurs aux tracby tes, et tantôt sont plus

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tufs du Bolvershalm ; la surface de séparation est plane, dirigée N. 900 E., et plonge vers le nord sous un angle de 75 à 800; le trachyte, placé au nord du tuf, paraît donc reposer sur lui; mais la forte inclinaison du plan de contact. pourrait faire croire à un filon de tuf, si l'on n'observait en même temps que le trachyte est sur ce pointdivisé en prismes, placés normalement à la surface de séparation, ce qui montre clairement que le tuf était déjà là lors de la venue au jour du trachyte.. On trouve à la carrière de Kühlsbrunnen le tuf et le trachyte placés dans une position analogue : leur surface de contact est dirigée N. oo° E., et

plonge vers le sud, de telle sorte que le tuf est sous le trachyte ; mais l'inclinaison est si forte, qu'on ne peut affirmer que le trachyte soit le plus récent, n'ayant plus ici aucune particularité pour se guider ; il y a même plutôt

des raisons de croire que les tufs sont ici plus récents que les trachytes : on remarque en effet, en un point oi . le contact est découvert, que le trachyte est strié en divers sens et profondément fissuré ; cet effet pourrait être dû à

l'ouverture d'une faille, et à la venue au jour, par cette faille, de tufs boueux, dont le frottement aura produit sur les parois les 'stries dont je viens de parler. Dans tous les cas, il ne peut y avoir d'incertitude pour les filons de trachyte qui percent les tufs, et l'âge relatif ne peut être ici l'objet d'un doute : des cinq filons connus, trois se rencontrent dans la petite masse de tuf située entre d'eux a été mentionné la Lôwenburg et le Lohrberg ; déjà : c'est celui qu'on rencontre au bord du sentier qui va de la Lôwenburg à. la-Margarethen Kreuz ; il est dirigé N. 4 à 6° E., plonge légèrement vers l'ouest, et atteint in',5o de puissance. Le second se trouve au pied méridional du (*) H. von Pocher]. ouvrage cité.

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anciens qu'eux : il est vraisemblable que pour les tufs comme pour les trachytes, il:y a eu plusieurs époques d'arrivée différentes : lés variations qu'ils présentent dans leur composition paraissent le prouver, et d'ailleurs, l'on a observe des filons de tuf dans des tufs plus anciens :. ainsi, à quelque distance d'un des filons de trachyte cités plus haut, entre leLohrberg et le Scheerkôpfe, on rencontre dans les tufs un- filon de 0'1,15 de puissance,. dirigé N. 65° E., et

à peu près vertical, rempli par du tuf grisâtre peu compacte. Remarquons en passant que c'est encore là une preuve de. l'origine éruptive des tufs trachytiques. Il est probable que chaque éruption de, trachyte solide a été précédée ou accompagnée de tufs boueux, et l'on aurait tort de vouloir établir entre ces deux roches une relation d'âge' unique et générale. Je rappelle seulement ici que les tufs-sont placés dans la vallée du Mittelbach sur les couches inférieures du terrain de braunkohle, et sont recouverts au nord par les couches' supérieures du même terrain. Quant au basalte, il est plus' récent, en- général-, que les tufs- trachy-tiques,- car il les- apercés et coupés sous forme de-filons-, comme on le verra un peu plus loin. Composition des tufs trachytiques. Ces tufs sont formés