Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIERENGEBIR GE ET EIFEL.
aspect dans les différents points du Siebengebirge où on les rencontre: j'ai déjà signalé l'une des variétés les plus remarquables, celle qui renferme des morceaux de kaolin non mêlés de grains de sanidine ; c'est celle qu'on observe le plus fréquemment, et on la voit paraître plusieurs fois dans la vallée du Mittelbach, alternant avec les tufs grenus auxquels on pourrait donner le nom de variété oolithique. Ainsi, sur la croupe de rOfenkuhlerberg, à rentrée d'une des carrières souterraines ouvertes dans les tufs; j'ai observé ces ,deux variétés .superposées l'une à Feutre à diverses reprises, comme je l'indique par le croquis (fig. 4);
la surface de séparation des ,différents bancs était à peu près plane, et légèrement inclinée vers le nord-ouest, presque parallèlement à la surface du sel. Cet 'exemple 'indique bien qu'il y a eu plusieurs éruptions de tufs successives, et l'on doit en conclure que les divers lambeaux séparés .qu'on
rencontre dans le Siebengebirge peuvent fort bien n'être pas rigoureusement contemporains,
En d'autres points, la couleur même ,du tuf change
SIEBENGEI3IRGE ET EIFEL.
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dimensions: ces morceaux sont altérés sur leur pourtour extérieur, et un peu kaolinisés. Les variétés qu'on peut observer le plus fréquemment se rattachent aux trachytes à grands cristaux plus ou moins chargés d'amphibole hornblende et à la sanidinophyre; mais on n'a jamais trouvé les variétés syénitiques de la Wolkenburg ou du Stenzelberg, et cette preuve s'ajoute aux précédentes pour faire considérer les tufs comme éruptifs ; car, dans l'autre hypothèse, les roches de ces deux montagnes devraient figurer dans le conglomérat aussi bien que celles du Drachenfels ou de la Kleine Rosenau. Ce n'est que sur quelques points du Siebengebirge qu'on trouve ainsi des blocs de trachyte dans les tufs : je citerai en particulier le versant nord du Drachenfels ; mais dans le reste de la vallée du Mittelbach, à l'Ofenkuhlerberg par exemple, les tufs ne renferment de débris d'aucune sorte, ni schistes, ni trachytes.
En revanche, on y rencontre quelquefois, paraît-il (*), des empreintes de feuilles d'arbres dicotylédonés et des fragments de branches passés à l'état de charbon roux,
ainsi les tufs qu'on rencontre en allant de Ktinigswinter .au
comme le bois longtemps enfoui. L'état de conservation de
Quegstein sont formés d'une pâte d'un gris jaunâtre, comme s'ils étaient un peu mélangés d'argile ocreuse;
n'étaient certainement pas à une bien haute température ; ils
peut-être ont-ils été remaniés par les eaux. Enfin, il arrive souvent que les tufs renfermentdes blocs ou des morceaux plus ou moins gros ,de roches étrangères, principalement des débris de schistes et .de grauwacke peu altérés ; on en trouve en grande abondance dans toute la masse de tufs qui s'étend entre le Lohrberg et le Scheer-
kôpfe, dans une partie des tufs qui couvrent les pentes inord du Drachenfels, et dans ceux qu'on rencontre ,entre le Hirschberg et la Wolkenburg. Il est tout naturel que les .tufs, étant venus ,au jour en perçant les roches dévoniennes, en aient enlevé des fragments nombreux sur leur passage. Les tufs contiennent souvent aussi ,des morceaux de tra-
chyte qui atteignent même quelquefois de très-grandes
ces empreintes montre que les tufs, quand ils ont coulé, se trouvaient sans doute délayes dans l'eau et formaient une boue plus ou moins liquide.
Filons de jaspe opale, - Je mentionne seulement en passant, et avant d'aborder l'étude des roches basaltiques, la présence dans les tufs de filons de jaspe opale gris ou. jaunâtre identiques à ceux que j'ai signalés plus haut dans les trachytes : M. de Dechen en cite plusieurs qui se rencontrent aux environs de l'abbaye d'Heisterbach. Nous en avons observé un autre au pied sud de la Kleine Rosenau il était fortement oblique sur le chemin, qui le coupait sur une assez grande longueur ; aussi a-t-il été à peu près im() H. von Dechen. Ouvrage cité.
