Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
trachytiques, et la liste à peu près complète en est donnée par M. de Dechen (*) ; je n'en citerai ici que quelques-uns: le chemin qui conduit de la vallée du Mittelbach aux car. Tières de tuf de l'Ofenkuhlerberg est coupé par un filon de basalte de 2 mètres de puissance, qui est dirigé N. 146°E,, -et est à peu près vertical. Entre le Hirschberg et la Wol.
'kenburg, on en rencontre deux, dirigés l'un et l'autre N. 142°E. et plongeant un peu vers l'est; l'un a environ 1m,5o de puissance, et l'autre près de 6 mètres ; le basalte de tous deux est amygdaloïde. Il en est de même des deux -filons de Kühlsbrunnen ; j'ai déjà cité l'un d'eux qui coupe le trachyte ; l'autre coupe à la fois le trachyte et le tuf, el
le premier doit être aussi dans le même cas, mais on ne peut s'en assurer. Enfin, au pied sud du Wasserfall, on Tencontre clans les tufs un large filon de basalte un peu amygdaloïde, dirigé N. 145°E. et plongeant à l'est sous un
.angle de 85°. On en rencontre encore plusieurs autres, qui sont orientés de même; mais je reviendrai plus loin sur cette question des directions, et je me contente d'ajouter qu'on connaît dans les tufs trachytiques une trentaine de filons de basalte. Cela suffit pour montrer que la majeure partie au moins des basaltes du groupe que nous étudions
sont plus récents que les tufs trachytiques ; on connaît cependant un exemple de basalte un peu antérieur aux tufs, dans une des carrières de la Casseler Ley, près d'Oberdollendorf (**). Le tuf trachytique forme là une couche fortement inclinée vers l'est et plongeant vers l'intérieur de la montagne : cette couche est coupée par le chemin d'accê de la carrière, et l'on trouve au-dessous, à une distance de
mètre à in',5o, une nappe de basalte recouverte de tuf basaltique, et séparée par une bande d'argile du tuf traehytique ; mais par-dessus celui-ci s'étend une nouvelle
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nappe de basalte parallèle à la première et qui présente' cette particularité de se relier à un filon basaltique de om,75 à
i mètre de puissance, dirigé H.9, c'est-à-dire:
N. 115° E., et qui coupe la couche de tuf trachytique. La nappe de basalte inférieure a été recoupée au nord dans d'autres travaux, et trouvée encore sous le tuf trachytique d'autre part, à l'est, sur les flancs du Jungfernberg, on a
rencontré la couche de tuf recouverte par la nappe de basalte supérieure, qui est ici divisée en plaques parallèles, à la surface de contact. Je ne dirai que quelques mots des rapports des tufs basaltiques avec les tufs trachytiques; ils semblent leur succéder, et dans diverses exploitations, au nord du Sie--
bengebirge, on les trouve intercalés dans le terrain de braunkohle, précisément entre les mêmes couches qui, au Quegstein et aux environs, comprennent entre elles les, tufs trachytiques. On avait voulu tirer de ce fait une dé-
monstration de l'origine commune de ces tufs par une destruction opérée par les eaux à la surface des masses de. basaltes et de trachytes solides ; on expliquait ainsi leur contemporanéité. J'ai indiqué plus haut les raisons pour lesquelles les tufs trachytiques paraissent plutôt le produit direct d'éruptions ; il doit en être de même des tufs basaltiques, qu'on a rencontrés en filons puissants, notamment dans une mine métallique anciennement exploitée aux environs de Honnef ; et la position qu'occupent ces deux tufs, dans un même étage du terrain de braunkohle, prouve seulement qu'à une certaine époque l'eau à dû jouer un rôle. important à la fois dans les éruptions trachytiques et dans, les éruptions basaltiques de cette contrée. Des faits qui précèdent, on peut conclure que le basalte, avait déjà paru dans les Sept-Montagnes un peu avant la.
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(*) u. von Dechen. Ouvrage cité. (**) H. von Dechen. Ouvrage cité.
venue au jour de la grande masse des tufs trachytiques; mais il a continué à se montrer pendant une assez longue période de temps, il a percé à la fois les tufs et les trachy-