Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
SIETIENGEBIRGE ET EIFEL.
renferment encore des branches d'arbres, mais moins bien conservées que celles dont j'ai parlé plus haut. Il est impossible de reconnaître si ces formations sableuses sont recouvertes par les tufs trachytiques, mais cela paraît très-
sur lesquelles on trouve des empreintes nombreuses de
probable, et l'on a l'habitude de les considérer comme appartenant à l'étage inférieur du terrain de braunkohle. Les deux étages de ce terrain sont très-développés au nord du Siebengebirge et aux environs de Siegburg; ils ont été percés par plusieurs puits de mine, et explorés jusqu'à une profondeur de go mètres, au moins par des sondages;
ils se composent d'une série de couches alternantes de lignite et d'argile bleue ou grise, avec quelques bancs de grès ou de sable gris (*); l'une de ces couches de lignite, placée dans les mines de la Hardt à 45 mètres de profondeur, est assez puissante pour être exploitée avec profit : son épaisseur varie entre 2m,5o et 5-,5o ; elle est recou-
verte partout d'une couche, de o-,75 à i mètre de puissance, d'argile alunifère qu'on exploite égaiement. Les autres bancs de lignite sont généralement trop minces pour être exploités avec profit, car leur épaisseur maximum est de on',5o à o^',6o. L'un d'eux cependant, placé au-dessus du premier à une 'distance de 2 0 ou 5o mètres, et séparé de lui par une série de bancs de lignite et d'argile, atteint ",3o à 2 mètres d'épaisseur, et l'on en profite sur quelques points. Au-dessous du gîte habituellement exploité, on ne
feuilles, d'insectes et de poissons. L'une de cescouches renferme de la pyrite, comme les lignites éocènes du bassin de
Paris. On rencontre ici, outre les argiles, quelques bancs peu épais d'une espèce de tripoli, formé de carapaces d'infusoires. Enfin, sur quelques points, on exploite du fer carbonaté, disséminé sous forme de rognons dans des couches d'argile, tantôt au-dessus, tantôt au-dessous de la principale couche de lignite. Relations des couches tertiaires arec les tufs trachyliques et les basaltes. - Il est assez difficile de savoir exactement
la place qu'occupent, par rapport aux couches de lignite, les formations siliceuses du Quegstein ; elles semblent cependant correspondre au banc de grès et sable gris, épais de 5 à 6 mètres, que l'on rencontre dans les mines de la Hardt, à '9 01:1 20 mètres au-dessous de la principale couche exploitée. C'est du moins ce qui résulterait de la position où se trouvent les tufs trachytiques par rapport à ces diverses couches. J'ai déjà dit qu'au Quegstein ces tufs recouvrent les grès : la surface de séparation est légèrement ondulée, mais elle s'écarte peu d'un plan horizontal moyen. Il semble
que les tufs, avant d'arriver là, aient coulé sur le sol et ramassé ce qu'il y avait à la surface, car, dans leur partie inférieure, ils présentent une couleur jaunâtre, comme s'ils étaient salis par des matières étrangères, et renferment de
trouve plus que des couches trop minces pour qu'elles
petits cailloux quartzeux plus ou moins roulés. Le Quegstein
puissent devenir- le siége de travaux utiles. On a poussé des sondages jusqu'à 4o mètres de profondeur en contre-bas des
est le seul point où l'on puisse observer à découvert le contact des couches tertiaires et des tufs trachytiques ;
galeries actuelles, et l'on n'a rencontré que des bancs de lignite dont les plus épais avaient à peine om,5o de puissance. Sur la rive droite du Pleissbach, une partie des li-
mais on a retrouvé ces derniers dans plusieurs mines de la vallée du Pleissbach, peu éloignées du massif des Sept-
gnites exploités sont très-bitumineux : dans quelques bancs
On les rencontre toujours à une faible profondeur sous la couche principale de lignite, couche bien caractérisée par l'argile alunifère qui l'accompagne; ils en sont séparés d'ordinaire par une couche d'argile renfermant des rognons
le charbon est feuilleté et se divise en plaquettes minces, (*) H. von Dechen. Ouvrage cité.
Montagnes.