Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
présence, par-dessus les couches miocènes, de dépôts de
l'époque quaternaire, formés d'abord d'une couche de galets et de cailloux roulés, qui occupe une grande étendue
de terrain, puis d'une épaisseur assez considérable de limons jaunâtres dont la partie inférieure est connue sous le nom de loess, et la partie supérieure sous celui de lehm; on a trouvé dans ces limons les ossements de grands animaux :,Elephas primigenius, Bhinoceros tichorhinus, Bos primigenius-Cary. , qui les font considérer comme diluviens,
SIEBENGEBIRGE ET- EIFEL.
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de l'autre ; les failles peu étendues que nous avons remarquées clans la vallée de Rhôndorf ont également la même orientation, ainsi que les fissures remplies d'ehrenbergite de la carrière de Steinchen ; ce faisceau ne diffère que de ou 2 degrés de la direction qu'affecte à Bonn le système du mont Serrat. Le soulèvement de cette montagne se pla-
cerait, d'après M. Vézian, vers le milieu du dépôt des couches pliocènes du midi de l'Europe, et pourrait peut-être
DIRECTIONS DES FILONS DU SIEBENGEBIRGE. Quand 011relève
sembler un peu trop récent pour qu'on lui attribue l'ouverture des filons de basalte des Sept-Montagnes ; mais, outre que les couches pliocènes qu'il a soulevées ne sont
à; la boussole les directions des divers filons ou failles qu'on
pas encore rattachées d'une manière bien nette aux terrains
peut rencontrer dans les Sept-Montagnes on est bientôt frappé de voir que le plus souvent on retrouve la même orientation N. de à 145' E. ; on est alors conduit à se de, mander à quel système de montagnes elle se rattache, et à rechercher si, c'est la seule direction nettement accusée.
tertiaires de l'Europe centrale et que leur âge n'est pas fixé avec une complète certitude, je rappellerai que rien ne prouve que le basalte n'a pas continué à paraître dans
C'est ainsi que j'ai été amené à construire la rose des- filons du Siebengebirge, représentée Pl. II (fig. 5). J'ai complété les renseignements que j'avais recueillis moi-même sur le terrain par ceux que donne. M. de Dechen,. dans l'ouvrage que j'ai déjà cité. plusieurs fois.
bien être contemporains du mont Serrat, en admettant
Les filons de trachyte ou de tuf trachytique,. de même que les filons métallifères,. sont trop peu nombreux pour qu'on puisse les voir se grouper autour de certaines orient tations moyennes e on ne peut, non plus, fonder de con, clusions sur la direction des deux ou trois chaînons trachytiques principaux, qui, d'ailleurs, semblent suivre simple, ment les crêtes des anciens plissements des couches dévoniennes-,, et se rapporter au système WestmorelandHundsrtick,. orienté k BonnN. 59° E. Les filons de basalte seuls, .se réunissent en un faisceau bien accentué, qui en renferme une douzaine et se dirige N. 145° à 144° E. ; on
grauwackes du commencement de l'époque dévonienne,
pourrait y comprendre aussi deux ou trois filons de la même roche,, qui ne s'écartent que de 5 ou G degrés d'un, côté. On
le Siebengebirge un certLin temps après la fin de l'époque miocène, et que, par conséquent, ces filons peuvent fort l'âge que lui assigne M. Vézian.
Les plus anciennes formations qui appadans le Siebengebirge sont les schistes et les
RÉSUMÉ.
raissent
qui forment, par leurs plissements, une série de petits chaînons à peu près parallèles. A la suite de ce premier dépôt, le pays est resté émergé jusqu'à la période miocène, car c'est seulement, du milieu de cette période que datent les couches de grès, de lignites et d'argiles, qui recouvrent les schistes, ainsi que les tufs qui y sont intercalés.
L'absence de toute formation intermédiaire entre les couches coblentziennes et ces dépôts tertiaires, fait qu'il est très-difficile de déterminer l'époque exacte à laquelle ont paru les trachytes ; cependant il est permis de les considérer comme liés de très-près aux tufs trachytiques, et l'on doit admettre qu'ils sont contemporains de. la période min-