Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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RAPPORT DE M. ICHON.
traînées vers le haut et leurs extrémités brisées n'ont pu encore se dégager du bouton ; la force de traction du balancier a alors développé deux actions de bas en haut, en a, et a, et deux de haut en bas en a, et a, très-voisins l'un de l'autre, actions exercées par les fractions d'arbre sur le bouton du piston : toutes ces forces n'ont dû agir que pendant
un instant et ont produit l'effet d'un choc. Le choc en ai et a, a eu pour effet la production d'une fente dans le bouton, fente qui traverse toute l'épaisseur de 7 centimètres, et a conservé une largeur d'environ i centimètre ( fig. 3, 4 et 5); on reconnaît très-bien l'effet de ce choc par le relèvement qu'ont éprouvé les angles a'1, a', aux extrémités de
la fente (fig. 4 et 5 ), relèvement plus considérable à gauche qu'à droite ainsi que toute l'action de rupture, comme nous le verrons tout à l'heure. Quant au choc en a3, a il s'est transmis par la gaine gg à la tige du piston, et, agissant en dehors de l'axe, il a produit une assez forte inflexion sur cette tige encastrée à son extrémité inférieure, puisqu'à son extrémité supérieure la déviation est de 26-m,5 (fig. 3) dans le plan perpendiculaire à celui du balancier ; cette action est encore très-nettement accusée tant par l'aplatissement des angles a,
sur l'arbre que par l'empreinte que porte le bouton au
ACCIDENT AUX FORGES DE FOURCHAMBAULT.
.vement ascendant ;
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il s'éleva ainsi de 4o centimètres au-
dessus de sa position normale extrême et fut arrêté seulement par la grosse pièce de bois attachée à son extrémité du côté de la bielle qui, tout en se brisant partiellement, se maintint sur la charpente qui entoure le balancier. Les pièces brisées de l'attache du piston tombèrent dans les étages inférieurs lorsque le balancier continua son mouvement ascensionnel.
.
Ce premier accident n'a occasionné sur le moment, comme on le voit, que des dégâts matériels considérables, mais nous avons cru devoir y insister à cause de ses conséquences ultérieures. M. Georges Griffiths vint le vendredi soir avec une équipe d'ajusteurs examiner l'état de la machine et faire provisoirement le nécessaire pour pouvoir procéder à la réparation dès le lendemain matin. De l'interrogatoire du sieur Génin,
pompier, qui était venu arrêter le mouvement des soupapes après la rupture de la manivelle, il résulte que le piston était resté en haut de sa course, et nous considérons cette assertion comme exacte. On a pu croire un moment
qu'il avait été soulevé par les ouvriers de M. Griffitir, et cela parce que ceux-ci l'avaient attaché dès le vendredi
soir au balancier au moyen de cordes et d'une barre de il ne faut voir là qu'une mesure de prénution pour
point correspondant A.
fer ;
En même temps que les deux parties de l'arbre d'attache produisaient ces effets sur le bouton et la tige du piston, ils brisaient aussi leurs coussinets dans les bielles attachées au balancier. Enfin, et toujours par l'effet du même choc, les bras du parallélogramme à la gauche de
empêcher le piston de retomber dans le cylindre lorsqu'on procéderait le lendemain à l'enlèvement du bouchon. En effet, l'accident survenu le samedi montre que la pression de la vapeur sous le piston devait être parfaitement suffi-
la tige du piston furent cassés, ceux situés à la droite seulement faussés ( fig. 6, 7 et 8 ) ; les bielles de la pompe à air furent également faussées ( fig. 9 et r ) ainsi que la tige de la pompe à eau chaude attachée du côté de la bielle. Finalement la liaison entre le piston et le balancier fut compléternent rompue, et ce dernier put continuer son mon-
prouve qu'il a dû y rester. Malheureusement on pouvait s'expliquer la position du piston d'une autre manière, et c'est sans doute là ce qu'aura 'fait M. Griffiths ; il paraîtrait, en effet, que la déviation de la tige faussée, ainsi que nous l'avons dit, de fze,65, est parfaitement suffisante pour empêcher le piston de redescendre
sante pour le maintenir au haut de sa course, et cela