Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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ACC/ DENT PAR ASPHYXIE.
ÉBOULEMENT DU PUITS NOTRE-DAME (NORD).
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achevé d'asphyxier, au pied de la descenderie, l'ouvrier Fie] in et M. Deladriere, tandis que le porion Cazin, plus rap-
proché de l'accrochage, où l'air arrivait en abondance, est revenu de son évanouissement. C'est aussi au moment dela reprise du courant qu'une partie des fumées a pu être en-
traînée, par l'action du ventilateur sur l'air du
grand
goyot , dans la voie de fond 11Q de Saint-Alexis, qu'avait heu-
reusement préservée jusqu'alors le défaut de circulation. En effet, lès sauveteurs sont arrivés dans ces travaux à temps pour constater, avec le porion, les premiers symptômes d'asphyxie et prévenir ainsi tout danger. On a peine à s'expliquer comment M. Deladrière, au lieu d'intercepter par en bas le courant qui alimentait l'incendie, en exécutant des barrages aux abords de la galerie GGG, de manière à ménager l'issue des gaz délétères vers le jour, a positivement donné l'ordre de le supprimer par le haut, malgré la crainte exprimée par le maître-porion de faire refluer les fumées dans la mine. Si Maréchal père n'avait eu la présence d'esprit de remonter immédiatement au jour, pour réparer cette fausse manoeuvre et rouvrir la porte P (fig. 6), aucun des ouvriers de la fosse n'en serait sorti vivant. Il convient d'insister sur l'heureuse initiative qu'a prise l'auteur de cette mesure, aussi rationnelle qu'efficace, en même temps que sur l'importance du résultat qu'elle a procuré.
M. Deladrière, qui n'a pas tardé à reconnaître son erreur, l'a rachetée par le courage avec lequel il a rempli son devoir jusqu'au bout : il est mort à son poste, et sa présence
sur le lieu du danger a soutenu, sans aucun doute, les efforts des sauveteurs et contribué par là à diminuer le nombre des victimes.
N 0 TE SUR UN ÉBOULEMENT ARRIVE DANS LE PUITS NOTRE - DAME DE LA CONCESSION HOUILLÈRE WANICHE (NORD).
Le 27 juillet 1 86 9 , .onze ouvriers ont péri victimes d'un éboulement, dans la fosse Notre-Dame de la concession houillère d'Aniche (Nord), où s'effectuait une réparation
de la maçonnerie di puits. Cette Maçonnerie avait été enlevée, entre deux roulisses AB et CD, sur une hauteur de 4 mètres et une largeur de 2 mètres, de manière à découvrir un banc de roches argileuses, connues dans le pays sous le nom de dièves, Elle
était déjà rétablie jusqu'au tiers à partir de la base, lorsqu'on fut obligé d'interrompre le travail, pour procéder à l'é-
puisement des eaux qui s'étaient accumulées, durant deux jours, dans le puisard, et menaçaient d'inonder les galeries de l'étage inférieur. Mais, avant d'épuiser les eaux, il fallait étançonner le rocher mis à nu sur 2m,5o de hauteur. Les étais, posés par des ouvriers qui avaient déjà exécuté des travaux analogues, consistaient (Pl. IV, fig. 9) dans un système de croisures horizontales EF, formées chacune de trois pièces de bois assemblées a, h, c, à section circulaire, mesurant on', 10 ou orn, 15 de diamètre, derrière lesquelles on glissa
des planches verticales GH, larges de Orn, o environ, épais-
ses de o'",o4 ou om,o5. Derrière -ces planches, on introduisit encore d'autres morceaux de bois pour servir de coins. La roulisse supérieure avait été enlevée sur la largeur de la maçonnerie à rétablir. Trois croisures, étagées Tom; xix , 1871.