Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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appartiennent les gîtes de sels exploités aux pieds de la chaîne sur tout son développement. Ce n'est pas ici le lieu de décrire ces gisements salins; il
importe cependant de noter ici l'aspect uniforme qui les caractérise. Partout en visitant ces gisements nous avons rencontré une masse argilo-marneuse noirâtre, plus ou moins bitumineuse et de consistance boueuse. Cette masse argileuse (hasel - gebirge) est fortement imprégnée de sel
EN GALICIE.
RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
soit cristallisé en gros grains et empâté dans la
masse ;. soit condensé lui-même en grosses masses, et formant, comme dans les horizons supérieurs de VVieEska, d'immenses lentilles de sel impur en gros cristaux isolés au milieu de la masse d'hasel-gebirge : soit enfin
formant au milieu de la masse salifère des sortes de couches plus ou moins irrégulières comme à Bochnia, Stebnik, à Kalucz, et dans les horizons inférieurs de \VieEska. Toute cette masse salifère est sillonnée par des couches contournées d'anhydrite, alternant avec des couches de salzthon plus ou moins pur. Partout où on les rencontre, ces couches d'argile noire salifère sont presque verticales ou très-inclinées et plongeant au sud ; leur inclinaison dimi-
nue en profondeur. Si l'on descend au sud, on rencontre bientôt les premiers escarpement § des Karpathes, et l'on trouve les assises de grès karpathique plongeant aussi au sud; de sorte que les couches miocènes d'argile salifère semblent au premier abord disparaître sous les premières, assises de grès karpathique. Une épaisse couche de leuss empêche d'observer ce que deviennent ces argiles miocènes entre leurs affleurements et le joint où elles viennent buter contre la formation karpathique. 11 faut' admettre l'existence d'une longue ligne de fracture' qui se serait produite
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La présence de cette ligne de fractures a une importance capitale, et nous avons tenu à la signaler dès le début de cette étude.
Si maintenant nous descendons avec M. Fcetterlé au
sud de cette ligne, et si nous abordons les premiers escarpements des Karpathes , nous rencontrons d'abord aux pieds des premiers relèvements une Mince ligne de couches néocomiennes, correspondant aux couches connues en Silésie sous le nom de Unteren Teschner Schiefern, Teschner Kalkstein et Oberen Teschner Schiefern, et étudiées spécialement par M. Hohenegger. Cette formation peu développée est recouverte par la masse de grès des Karpathes qui se continue jusqu'à la frontière hongroise. Dans une communication faite au mois d'août 1859, après une seconde expédition faite au sud de la chaîne, en partant de la frontière hongroise, M. Foetterlé résume comme il suit sa manière de voir sur la classification des couches
alternées, presque verticales, qui constituent cette puissante masse de grès karpathique. Il distingue trois groupes différents dont deux appartiennent à la période crétacée et un à la période éocène, savoir ° A la base, des schistes noirs alternant entre des bancs
de grès irréguliers de couleur claire. Cet étage est caractérisé par des grès calcaires, des bancs de calcaire et de sphérosidérite ; on y rencontre les fossiles des Teschner Schiefern supérieurs ou du néocomien supérieur. 2° Des grès quartzeux et micacés, de grain très-val iable ;
à la lin de la période éocène, qui s'étendrait du ..N.s0. au S.-E. en suivant le pied de la chaîne, et que seraient
ils forment des bancs de 5 à 6 pieds d'épaisser. séparés .par des joints calcaires, et entre lesquels sont fti.icrcalées des couches schisteuses en lits minces ; ces cie.unes schisteuses contiennent souvent du minerai de fer, particulièrement à Kamernica, où ce minerai est exploité en couches de i à 4 pieds de puissance. Cet étage est le plus développé
venus combler les dépôts salifères que l'on rencontre partout aux pieds des premiers escarpements des Karpathes.
dans cette partie occidentale de la chaîne. Des fossiles trouvés à Kamernica le rattachent à l'étage albien.